Au terme de cinq jours d’enquête, les inspecteurs de l’ONU chargés de déterminer si des armes chimiques ont été employées en Syrie sont rentrés samedi aux Pays Bas afin de préparer les échantillons prélevés sur le site présumé d’une attaque en vue de leur analyse, a annoncé à la mi journée le porte parole du Secrétaire général, Martin Nesirky.
Ban Ki moon, a t il indiqué lors d’un point de presse, a été informé ce matin même par la Haute Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Angela Kane, de l’état actuel de l’enquête, qui vient d’achever sa première phase. « Les inspecteurs remettront les échantillons à deux laboratoires. Pour que l’équipe puisse rendre ses conclusions, il faudra laisser le temps à ces laboratoires d’effectuer les analyses ». Il a assuré qu’elles seraient finalisées le plus rapidement possible, sans toutefois donner de date butoir.
Les inspecteurs ont commencé de travailler dès aujourd’hui sur les autres éléments qu’ils ont été en mesure de réunir, notamment les témoignages avec les personnes interrogées sur place : « Outre les résultats des analyses, les entretiens doivent être traduits et regroupés pour figurer dans un rapport qui sera remis au Secrétaire général.» Le Secrétaire général, a précisé le porte parole, s’est entretenu ce matin avec le Professeur Åke Sellström, le scientifique suédois qui dirige la mission d’inspection, qui devrait lui donner dimanche, depuis La Haye, des éléments d’information supplémentaires.
L’équipe a été finalement autorisée à se rendre en Syrie dimanche 25 août. Le lendemain, les inspecteurs ont essuyé une attaque de snipers alors qu’ils se rendaient sur le site présumé d’une attaque dans la zone de Ghouta, en banlieue de Damas, où des armes chimiques auraient été utilisées le 21 août dernier. Ils ont pu reprendre leur travail mercredi.
Une fois les conclusions des inspecteurs connues, Ban Ki moon les transmettra aux membres du Conseil de sécurité et aux États membres des Nations Unies.