Vive réaction de Christian Picquet, cofondateur du Front de Gauche aux propos tenus par François Hollande, mardi devant la presse. « La conférence de presse du président de la République sera reçue, par le peuple français, comme la confirmation d’abandons en cascade. François Hollande a nié tout « virage », mais il a exprimé sa volonté de persévérer dans la voie des concessions répétées au monde de l’argent » a t il commenté mardi soir.
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« Il avait pourtant promis de tenir la dragée haute au monde de la finance et de rétablir le principe d’égalité républicaine. Les Français se voient infliger un « pacte de compétitivité » faisant la part belle aux logiques de rentabilité financière de court terme, qui ne peuvent qu’appauvrir encore le pays, le plonger dans la récession, le faire glisser sur la pente d’un chômage et d’une précarité aggravés » a encore souligné, l’ancien haut responsable de la LCR, Christian Piquet.
« Il s’était engagé à renégocier le traité d’austérité européen. Il a passé sa rencontre avec les journalistes à vanter son accord avec Madame Merkel et à anticiper les désidératas de la droite conservatrice allemande, des élites libérales bruxelloises, des marchés financiers, ceux-là mêmes qui ont mis la construction européenne dans l’impasse. En six mois, il aura donc troqué la référence à Jaurès pour celle à Louis Gallois, personnage symbole d’une technostructure au service de la finance » a encore déclaré celui qui est désormais proche de Jean Luc Mélenchon.
« Il faut qu’à gauche se rassemblent en urgence les énergies qui ne veulent pas voir le changement mis à mort. Le « parti du capital » a su mettre avec succès le nouveau pouvoir sous pression. Il faut maintenant opposer la mobilisation du nombre, c’est-à-dire du monde du travail, aux privilégiés de la naissance et de la fortune. Les manifestatioins intersyndicales de ce 14 novembre en seront le premier acte. Le temps presse, si l’on veut conjurer la déception d’un peuple qui attendait une autre politique en chassant la droite du sommet de l’Etat » a conclu Christian Picquet dans son communiqué en réaction aux déclarations de François Hollande à la presse.