Le Premier ministre Jean Marc Ayrault a expliqué mardi soir sur le plateau du journal de TF1, le détails des mesures prises à la suite du rapport Gallois. Ayrault a confirmé les déclarations du ministres des finances Pierre Moscovici : ces mesures en faveur des entreprises, devraient relancer la compétitivité de l’économie française, accroître le PIB de la France et créer plusieurs centaines de milliers d’emplois dans les prochaines années. Précisément, Ayrault envisage des crédits d’impôts supplémentaires pour les entreprises, de nouvelles aides au PME, le tout financé par une légère hausse de la TVA, une nouvelle baisse des dépenses de l’Etat et l’instauration d’ une éventuelle fiscalité écologique.
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Ces mesures ont été rapidement commentées par les responsables politiques toulousains. Elles sont critiquées à droite et à l’extrême gauche. Les élus du Parti socialiste font eux bloc autour du gouvernement. Martin Malvy se montre favorable aux mesures annoncées. Jean Luc Moudenc salue lui aussi la direction prise par le gouvernement tout en étant critique sur les détails des mesures. Jean Jacques Bolzan est lui critique, tout comme Christian Picquet et Sacha Briand.
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Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées.
« Compétitivité et solidarité : le pacte de croissance et d’emploi que propose aujourd’hui Jean-Marc Ayrault, c’est la bonne méthode pour redresser l’économie française après le décrochage – décrit avec lucidité et précision par Louis Gallois – qu’elle a subi pendant 10 ans de gouvernement de Droite. »
Jean Luc Moudenc, député UMP
« Enfin, le Gouvernement se réveille et admet un problème de compétitivité de la France ! C’est un bon début, assez insuffisant, mais surtout qui se fait au prix de multiples contradictions. Tout d’abord, après avoir critiqué et abrogé la TVA antidélocalisation décidée par le précédent Gouvernement, voila que M. AYRAULT décide la hausse de 2 des 3 taux de TVA ! Quel reniement En plus, n’étant pas à une contradiction près, nos gouvernants mettent en place un mécanisme qui équivaut financièrement, mais en sens inverse, à la hausse de la fiscalité des entreprises décidée en juillet et octobre ! Comment s’y retrouver dans de tels allers-retours ? Comment créer de la confiance dans ces conditions ? Enfin, différer à 2014 les mesures annoncées revient à prendre les médicaments un an après la délivrance de l’ordonnance… Pendant ce temps, l’industrie française, malade du coût du travail, va continuer à connaître la fièvre des délocalisations… »
Jean-Jacques BOLZAN, proche de Jean Louis Borloo et membre de l’UDI31
Alors que le rapport Gallois préconisait que ce soit simple,clair et massif,le gouvernement de gauche a fait compliqué,pas tout de suite et pas très durable. « Il aurait fallut allèger les charges jusqu’à 3,5 fois le smic et augmenter le taux général de TVA » dit Jean-Jacques Bolzan le secrétaire départemental du Parti Radical. Le Premier Ministre, qui a cassé le mythe de son opposition à la TVA,l’a empêché de prendre vraiment les bonnes mesures.Ce qui est surprenant c’est que c’est la TVA intermédiaire qui a été touchée,celle qui concerne les artisans ,les restaurateurs. »Quelle gifle pour toutes ces Très Petites Entreprises » s’exclame Jean-Jacques Bolzan. »C’est la TVA générale qui aurait dû être davantage touchée car elle concerne les importations ». C’est dommage qu’il n’y ait rien pour fin 2012 et pour 2013 mais un crédit d’impôt pour 2014.
Christian Picquet, proche de Jean Luc Mélenchon, co fondateur du Front de Gauche
Les décisions annoncées aujourd’hui par Jean-Marc Ayrault, à la suite de la remise du rapport Gallois, doivent être reçues comme un signal d’alarme par toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la victoire de la gauche en mai et juin. Sous couvert de compétitivité, le patronat obtient le cadeau en or massif qu’il exigeait, à savoir l’allègement de 20 milliards des cotisations sociales sur trois ans, compensé par une nouvelle et lourde baisse de la dépense publique, ainsi que par l’augmentation de la TVA. Autrement dit, c’est la majorité de la population, déjà victime depuis trop longtemps de l’affaiblissement des systèmes de protection sociale et de la dégradation du pouvoir d’achat, qui paiera. Sans autre condition posée au capital que les exhortations verbales du Premier ministre à la bonne conduite des entreprises. Le gouvernement vient ici de commettre une contresens économique magistral, une erreur sociale aux lourdes conséquences pour les familles populaires, une faute politique majeure. On entend déjà le rire de Monsieur Sarkozy et de Madame Parisot : c’est leur orientation qui triomphe… Non seulement, on vient de céder à la pression du monde des affaires, mais chacun sait d’avance que ce tournant de la politique gouvernementale ne servira en rien le renouveau industriel si nécessaire du pays. Il va, au contraire, entraîner pour longtemps la France sur le chemin très dangereux de la récession. A gauche, il est urgent que le maximum de voix s’élèvent pour dire : ce n’est pas le coût du travail qui pose aujourd’hui problème, c’est celui du capital. L’argent à trouver, pour sortir le pays de la crise et protéger sa population des méfaits du système libéral, se trouve du côté des dividendes aussi faramineux que généreusement distribués aux actionnaires, des profits monstrueux accumulés par les banques, des sommes fabuleuses qu’a rapporté la spéculation immobilière sur des années.
Sacha Briand, proche de François Fillon, conseiller régional UMP
« Sacha BRIAND prend acte de la mise en place de la « Tva anti délocalisation » mais dénonce des taux plus élevés que ceux prévus par le précédent gouvernement. Le gouvernement vient d’annoncer la hausse des taux de TVA au 1er janvier 2014. Après avoir violemment critiqué le projet de Tva anti-délocalisation proposé par Nicolas SARKOZY et François FILLON et avoir abrogé le décret l’instaurant, le gouvernement socialiste se rend à l’évidence et admet la pertinence de cette création. Mais au passage, il convient de noter que la hausse prévue des taux de Tva (5%, 7% et 20%) sera plus élevée que ce qui était prévu par le gouvernement de François FILLON et que les socialistes dénonçaient comme une atteinte insupportable au pouvoir d’achat des français. Les socialistes ne se contentent donc pas de la contradiction, ils en profitent pour poursuivre et amplifier le matraquage fiscal des français sans prendre à bras le corps la question de la baisse des dépenses publiques.«
..et je reste poli!
Cette fois, plus de fanfaronnade, hollande à genoux devant le patronat
Il ne reste que la décroissance: je ne vois que cela pour « leur » faire comprendre à ces sa…ds. Pas de dépenses de Noël, pas de bagnole neuve, pas de vacances à la neige, pas de ouikend à Mers el Kébir: Quedal!!
je garde ma petite retraite de merde pour bouffer des patates. Vous avez gagné…