La crise de la pandémie du virus COvid19 a durablement modifié les rapports en entreprise. De l’embauche aux liens avec les collègues, tout a été modifié depuis un peu plus d’un an. A tel point que l’organisation du télétravail donne désormais lieu à des négociations interprofessionnelles entre syndicats de salariés et représentants des chefs d’entreprise, grandes et plus petites. Cette crise n’a pas tout modifié dans l’entreprise. Mais certains aspects des relations de travail ont été bouleversés. Enfin cette crise pourrait avoir des conséquences sur l’organisation du travail en entreprise.
Ce que n’a pas changé la crise sanitaire
Si une partie des entrepreneurs doute encore de l’avenir et refusent d’embaucher, d’autres ont vu dans cette crise, une opportunité pour l’avenir et ont investi notamment par des embauches. Le processus a été adapté mais reste sensiblement semblable à celui qui existait auparavant : recherche de profils, rencontres ou entretiens physiques ou en distanciel par visioconférence ou téléphone puis rédaction du contrat de travail.
Par temps de pandémie, le contrat de travail reste un accord synallagmatique par lequel un salarié met à disposition sa force de travail, en acceptant un relation hiérarchique, contre une rémunération. Le salarié doit alors s’astreindre à des horaires, des tâches ou missions précises. La contrepartie, le salaire est parfois agrémenté d’avantages en nature ou l’accès à la prévoyance d’entreprise
Les autres modalités du droit du travail continuent à s’appliquer en ce temps d’état d’urgence sanitaire. La vie du contrat de travail reste soumise au code du travail et aux conventions collectives en vigueur dans l’entreprise. Attention ainsi : les cas de rupture, faute, gré à gré, licenciement économique ou départ en retraite sont encore en vigueur.
Collègues masqués et télétravail, la nouvelle donne des ressources humaines
Le Premier ministre Jean Castex a répété, les exigences posées par le Président de la République pour ce troisième confinement : le télétravail doit être généralisé lorsque cela est possible. Cela signifie que le salarié doit réaliser sa mission depuis son domicile et non sur le lieu de son activité habituelle. Il s’agit là d’éviter les rencontres pour éviter, autant que faire se peut, les situations qui pourraient entraîner une transmission du virus COvid19.
Ce télétravail n’est pas partout possible. Dans l’industrie ou le commerce par exemple, le télétravail, à l’exception de certains emplois de direction, ne peut s’appliquer. Le télétravail concerne principalement le secteur tertiaire et celui des services. Ce troisième confinement et cette troisième phase de télétravail pourrait avoir des conséquences à plus long terme, lorsque la crise sera terminée.
Il est à noter que les salariés qui ne peuvent télétravailler sont astreints au port du masque sur leur lieu de travail. Le non respect de cette prescription peut éventuellement constituer une faute, cause réelle et sérieuse de licenciement.
Vers une nouvelle organisation de l’entreprise ?
Le télétravail s’est généralisé dans certains secteurs. Et certains salariés, notamment des cadres, ont profité de cette aubaine pour changer leur mode de vie. Certains, de plus en plus nombreux, à en croire des agents immobiliers, ont choisi de quitter les grandes villes pour se poser à la campagne, si possible non loin d’un aéroport ou d’une gare. L’idée de plus en plus répandue est de pouvoir travailler, depuis la campagne, en bord de mer ou à la montagne avec une bonne connexion internet, participer aux réunions en visio puis se rendre au siège une fois par semaine ou par mois en fonction des besoins. Cette pratique qui induit une nouvelle organisation de l’entreprise se développera t elle à l’avenir ?