Un ancien chef de guerre ougandais dont les forces ont attaqué des camps de déplacés à travers l’Ouganda, a été reconnu ce jeudi coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
La Cour, basée à La Haye, aux Pays-Bas, a estimé que Dominic Ongwen était « pleinement responsable » de multiples violations graves commises dans le nord de l’Ouganda au début des années 2000, dans le cadre d’une insurrection armée remontant aux années 1980.
En tant que chef de brigade de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), M. Ongwen s’est rendu coupable du meurtre d’un grand nombre de civils, de mariages forcés, d’esclavage sexuel et du recrutement d’enfants soldats obligés de « participer activement aux hostilités », entre autres crimes graves.
Les attaques contre les civils étaient justifiées par le raisonnement selon lequel ils étaient associés au gouvernement et étaient donc « l’ennemi » des insurgés, a précisé la CPI dans une déclaration, notant également que les soldats de la LRA avaient « l’ordre de tirer sur les civils à la poitrine et à la tête pour s’assurer qu’ils meurent ».
Selon le résumé du verdict de la CPI, en réponse à la question de savoir si le fait de tirer sur un civil au cours d’une attaque constituerait une infraction, le témoin P-0142, un combattant de la LRA, a déclaré que « personne ne considérerait comme un crime le fait de blesser un civil ou de lui tirer dessus ».