A la veille d’un probable 3e confinement, le mouvement #DesobeissanceCivile prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Assistera t on en France comme aux Pays Bas à des nuits d’émeute en cas de nouveau confinement strict ?
Sur le seul réseau Twitter, ce mot clé #DesobeissanceCivile a donné lieu à des dizaines de milliers de messages. Avec des avis très tranchés. D’un côté ceux qui dénoncent l’irresponsabilité de celles et ceux qui veulent transgresser les règles de l’état d’urgence sanitaire consécutifs à la pandémie de Coronaviris. Les autres qui disent leur raz le bol. Personnalité particulièrement citée dans ces échanges parfois houleux, un restaurateur de Nice qui a décidé d’ouvrir son restaurant en y invitant des clients non masqués et nombreux comme ces images le montrent :
#Desobeissancecivile d'un restaurateur à #Nice. Le propriétaire du restaurant "Le Poppies" a décidé d'ouvrir ce midi malgré l'interdiction. Les clients scandent : « Liberté ! Liberté ! » (@roubaudjf) pic.twitter.com/KYwF8nYVck
— Anonyme Citoyen (secours) (@AnonymecitoyenS) January 27, 2021
La préfecture des Alpes Maritimes a rapidement annoncé que « Le restaurateur qui a ouvert son établissement à midi à Nice est ce soir en garde à vue. Son cuisinier, un étranger en situation irrégulière y travaillant a été est lui placé en rétention ».
Il est à noter que ce mouvement est soutenu par des membres de l’extrême droite comme l’Action Française :
La #Desobeissancecivile est le cri des peuples qui ne veulent pas mourir des mesures liberticides qui anéantissent leur vie sociale.
— Action Française (@actionfrancaise) January 27, 2021
ou le mouvement politique fondé par l’ex bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, les Patriotes :
Si un restaurant de votre quartier rouvre le 1er février, serez-vous un de ses clients ce jour là ?
— Les Patriotes (@_LesPatriotes) January 26, 2021
VIDÉO. De violents affrontements dans plusieurs pays contre l’instauration de couvre-feu et de confinement
Pour le deuxième soir de suite, plusieurs villes des Pays-Bas ont été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, en marge des manifestations anti couvre-feu. Depuis ce week-end, les manifestants contres les mesures sanitaires commencent à donner de plus en plus de la voix dans plusieurs pays, notamment en Europe, comme en Espagne ou au Danemark. À Tripoli au Liban, des heurts ont éclaté suite au prolongement jusqu’au 8 février au mois, d’un confinement strict pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés.