Emmanuel Macron a fixé la date du 11 mai pour une sortie progressive du confinement. Avec une réouverture des écoles. Les enseignants sont inquiets.
Les écoles, les crèches, les collèges et lycées réouvriront progressivement à partir du 11 Mai prochain a annoncé lundi soir le président de la République Emmanuel Macron. Si les enfants pourraient être heureux de retrouver leurs copains et copines, en revanche du côté des enseignants c’est l’incompréhension, le doute et de nombreuses interrogations.
12 millions d’élèves rassemblés en classe
Le SNUipp-FSU31, principal syndicat des professeurs des écoles fait état des inquiétudes de ses membres quant à la situation sanitaire à l’école. « Comment éviter une nouvelle flambée épidémique quand près de 900.000 professeurs et 12 millions d’élèves seront rassemblé.es en classe ? Les jeunes élèves ne peuvent pas respecter facilement les gestes barrières et peuvent être porteurs sains du virus. Sans parler de la sieste en maternelle, des parents nombreux devant le portail, des repas à la cantine, des salles de classe exiguës avec parfois plus de 30 élèves… Cette annonce n’est pas du tout sérieuse » a martelé le syndicat au lendemain de l’annonce présidentielle. Face à ce risque de deuxième vague épidémique, les enseignants useront ils de leur droit de retrait face à un péril réel et imminent ?
Priorité à la santé des élèves et enseignants
Pour l’heure, la question ne se pose pas mais le syndicat doute de la stratégie de dépistage des seuls malades présentant des signes et pointe des « interrogations sur les motivations de ces choix« . Ainsi pour ce syndicat, le chois d’Emmanuel Macron est biaisé « Le Président explique
d’abord que la réouverture des écoles est urgente pour réduire les inégalités scolaires. Qui peut le croire ? Puis, il laisse entendre que l’accueil des élèves permettra aux parents de retourner travailler et relancer l’économie rapidement. Mais la priorité devrait être la santé de la population et non l’impact économique ! C’est ce qui devrait motiver l’ensemble des décisions, à commencer par la fermeture temporaire des entreprises non-essentielles, pour se concentrer sur la lutte contre la pandémie. Enseignant.es, élèves et familles ne doivent pas être sacrifié.e.s pour une remise en route de l’économie à tout prix.«