Il n’y a plus une minute à perdre : si le monde remet encore à plus tard les actions immédiates et radicales nécessaires pour réduire les émissions de CO2, la catastrophe climatique ne pourra plus être évitée, avertit un nouveau rapport sur la réduction des émissions du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) publié mardi.
« Depuis dix ans, le rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions tire la sonnette d’alarme, et depuis dix ans, le monde n’a fait qu’augmenter le volume de ses émissions », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Pour éviter une telle catastrophe, les émissions de CO2, qui augmentent chaque année, doivent être réduites de 7,6% par an, tous les ans entre 2020 et 2030 estiment les Nations Unies. Sinon le monde manquera l’occasion de se mettre sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C, fixé par l’Accord de Paris.
Pour le chef de l’ONU, c’est le moment « d’écouter la science ». Car « ne pas tenir compte de ces avertissements et prendre des mesures drastiques pour inverser les émissions » implique une orientation qui mènerait le monde à « être témoin de vagues de chaleur mortelles et catastrophiques, de tempêtes et de pollution ».