C’est désormais officiel, Antoine Kombouaré a remplacé Alain Casanova et est désormais l’entraîneur responsable du Toulouse Football Club. Très connu en France et réputé auprès des clubs de milieu de tableau, le technicien kanak aura à Toulouse, un challenge intéressant, mais périlleux.
Celui qui a d’ores et déjà dirigé ses premières séances d’entraînement dans la Ville Rose, connaît son septième club dans le championnat français. Kombouaré restera tristement célèbre pour avoir été évincé de la tête du Paris Saint-Germain en 2011, alors qu’il était en tête du championnat à la mi-saison. À Toulouse, il devra œuvrer rapidement pour sauver le club d’une descente, car après 9 journées, le Téfécé est déjà relégable et en très mauvaise posture.
Premiers ballons touchés loin de la métropole…
Antoine Kombouaré est né à Nouméa, à plus de 17 000 kilomètres de la métropole. Il a touché ses premiers ballons sur le sol de la Nouvelle-Calédonie et n’a foulé le sol de la France métropolitaine qu’à ses 20 ans, en signant pour le FC Nantes. Il a connu une carrière de joueur professionnel plus qu’honorable. Il était considéré comme un défenseur très solide et dur au mal. Surnommé « Casque d’Or » grâce à ses buts de la tête victorieux, notamment en coupes d’Europe avec Nantes et le Paris Saint-Germain, il fut professionnel pendant plus de 15 ans, raccrochant définitivement les crampons en 1999, après une dernière expérience au RC Paris, en national.
Il dirige un football alléchant
Guidé par « le jeu à la Nantaise » dès son arrivée en France métropolitaine, Kombouaré a continué de savourer et de prôner ce football excitant durant toutes ces années en tant qu’entraîneur. Il fut reconnu partout où il est passé pour sa capacité à proposer un jeu d’attaque et collectif. Le ballon vit sous les ordres de Kombouaré.
Toutefois, il a eu du mal ces dernières années, à la tête de clubs plus faibles, à offrir un jeu aussi impressionnant qu’à la tête de Valenciennes ou du PSG. Les carences techniques et le manque de justesse au sein de l’effectif du club toulousain devraient enrayer certaines idées bien fixes du technicien. Mais il ne faut pas oublier qu’avec un effectif également assez faible, il avait proposé à Guingamp entre 2016 et 2018 de belles choses sur le terrain.
L’urgence est déjà là
Reste à savoir s’il privilégiera à Toulouse, des valeurs de combat et de rigidité défensive ou s’il osera tout de même mettre son jeu de prédilection en place.
Avec seulement deux victoires en neuf journées de championnat, l’heure est à la prise de points pour le club de Toulouse. À l’instar de son équipe féminine, qui n’avait aucun représentant parmi les stars de la dernière coupe du monde de football, la crise est bien présente et un simple fan de football comprend parfaitement que le club est en difficulté. En effet, les homologues féminines ne connaissent pas de grands jours en deuxième division nationale… Bien loins d’affronter les fantastiques Rapinoe ou Morgan, ou même de compter dans leurs rangs des footballeuses comme Amandine Henry, les joueuses de Toulouse devront s’activer pour aller chercher leur maintien cette saison. Et pour ce, un jour espérer affronter la pléiade de stars qui composent le championnat français, comme Ada Hegerberg ou Eugénie Le Sommer.
Côté masculin, les méthodes d’Alain Casanova ne passaient plus, mais avec la réception de Lille et un déplacement à Rennes lors des deux prochaines journées, ce serait presque un exploit que les Violets prennent des points.
L’effectif est hétérogène à Toulouse et la réussite pourrait venir d’un mix entre les valeurs sûres et les jeunes pousses du centre de formation. Certains cadres étant à la peine en ce début de saison, il serait intéressant d’allier des jeunes prometteurs (dont certains en froid avec Casanova) aux fameux Gradel et Saïd.
Les chantiers seront donc nombreux pour le néo-entraîneur du Toulouse Football Club. Reconquérir un public, rendre à nouveau alléchant un club qui ne l’est plus auprès des suiveurs du football français depuis bien trop longtemps. Les choix sportifs seront prépondérants, mais le temps presse pour le club. Le maintien est acquis bien trop tard (parfois lors de la dernière journée) ces dernières saisons, mais son court contrat (jusqu’en juin 2021) permettra-t-il à Kombouaré de mettre en place les grands changements que nécessite ce club pour retrouver une place forte dans la première division française ? Aux yeux du président Sadrin, l’idée semble claire : d’abord le maintien.
En fonction des résultats et de la sympathie dégagée par l’entraîneur auprès des supporters et du club, une prolongation sera sûrement envisageable…