Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité ce lundi, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a fait part de la préoccupation de l’Organisation au sujet de la montée des tensions dans la mer d’Azov entre la Russie et l’Ukraine.
Mme DiCarlo a rappelé qu’elle avait insisté, lors de son dernier exposé au Conseil de sécurité, le mois dernier, sur la nécessité d’éviter toute « escalade, erreur de calcul et provocation » dans cette zone.
« Malheureusement, un incident sécuritaire majeur est survenu près de la Crimée, à proximité de la mer d’Azov, pas plus tard qu’hier », a-t-elle déploré, précisant que l’ONU n’était pas, à l’heure actuelle, en mesure de vérifier de manière indépendante les circonstances de l’événement.
Selon les informations dont nous disposons, a-t-elle poursuivi, le 25 novembre, un incident se serait produit près du détroit de Kertch entre un navire russe et trois navires ukrainiens, alors que ces derniers auraient tenté de pénétrer dans la mer d’Azov. Plusieurs marins ukrainiens auraient été blessés durant cet accrochage, a-t-elle précisé.
Mme DiCarlo a ajouté que, d’après les autorités ukrainiennes, Kiev aurait préalablement fait part à la Russie de son intention d’expédier les trois navires jusqu’au port ukrainien de Marioupol, dans la mer d’Azov, via le détroit de Kertch. A l’inverse, a-t-elle ajouté, Moscou affirme que l’Ukraine serait à l’origine de l’incident et que la Russie aurait agi dans le respect du droit international.
Selon la presse, les bateaux ukrainiens et leurs personnels seraient actuellement retenus captifs par les autorités russes, a poursuivi Mme DiCarlo, précisant que le Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine avait depuis recommandé l’instauration de la loi martiale.
La Secrétaire générale adjointe a rappelé que la mer d’Azov est revendiquée à la fois par l’Ukraine et la Russie comme faisant partie de leurs eaux intérieures respectives, de sorte qu’en vertu d’un compromis historique, les navires des deux pays naviguent librement le long de cette voie maritime.