Le mouvement des Gilets jaunes a été fortement suivi dans toute la France ce samedi. Les manifestants qui protestent contre la hausse des taxes sur le carburant ont bloqué de nombreuses villes. La plupart du temps dans de bonnes conditions. Une femme est cependant décédée et d’autres manifestants ont été blessés sur des sites de blocage. Dans de nombreuses manifestations, ces citoyens ont scandé «Macron démission». La colère est profonde et le sentiment d’injustice fiscale s’est diffusé partout.
Quelles suites politiques à ce mouvement de colère très soutenu sur les réseaux sociaux ? La question est sur toutes les lèvres ? A l’exception de Lrem, tous les partis politiques ont tenu à dire leur solidarité avec les Gilets jaunes. Emmanuel Macron restera t il droit dans ses bottes espérant un hypothétique pourrissement du mouvement ? Ce serait alors prendre un risque dangereux …. la loi de finances votée par la majorité Lrem ayant prévu de nouvelles hausses des taxes assises sur le carburant au 1er janvier prochain.
Deuxième option pour le chef de l’État et son gouvernement : faire voter une baisse des taxes. Avec un risque politique : revenir sur ses actes et paroles et apparaitre faible aux yeux de l’opinion.
Troisième option, réunir, comme le propose le Parti socialiste ou la CFDT, partenaires sociaux, partis politiques, et les autres corps intermédiaires souvent malmenés depuis le début de ce quinquennat. Et ce pour inventer une écologie sociale plus juste … ce qui, pour le pouvoir, reviendrait à reculer.
Quatrième possibilité prévue par la constitution, désavouer sa majorité et dissoudre l’Assemblée nationale pour tenter d’élire une Assemblée nationale représentative. Peu probable aujourd’hui.
Les Français sont en colère et impatients. Et la seule communication Élyséenne ne suffira pas. Macron affronte en ce mois de novembre sa première grande difficulté. Et c’est un risque majeur pour lui.