Une patiente de l’hôpital de Toulouse vient de bénéficier d’une réparation de l’uretère par auto-transplantation du rein, initialement, opération lourde et risquée pour les patients, cette opération a été « peu invasive » par l’apport de la chirurgie robotique, avec seulement 3 jours d’hospitalisation et 6 petites incisions abdominales.
Publiée au Canada et aux Etats-Unis, une technique de chirurgie robotique innovante de réparation de l’uretère par auto-transplantation rénale en intracorporel total, a été réalisée au CHU de Toulouse par le Docteur Nicolas Doumerc. Cette chirurgie de pointe, qui a permis à une jeune femme de 30 ans de conserver son rein gauche après un très grave accident de la route, a fait l’objet d’une publication dans l’International Journal of Surgery Case Report en juillet 2018.
Une jeune femme de 30 ans, victime d’un accident de voiture, a eu un traumatisme abdominal d’une extrême gravité : saignement intra-péritonéal, ablation d’une grande partie de l’intestin et délabrement important de la paroi abdominale qui ont nécessité trois laparotomies (ouverture de l’abdomen), dont deux en urgence.
Lors du traumatisme, l’uretère et le rein gauche avaient été touchés. L’uretère est le canal du système urinaire qui conduit l’urine du rein vers la vessie pour l’évacuer. Dans un premier temps, cette lésion de l’uretère, située à proximité du rein, a nécessité une dérivation des urines par une sonde percutanée placée entre le rein et un appareillage externe de recueil des urines (néphrostomie).
Après la prise en charge initiale par l’équipe de chirurgie générale et digestive, la patiente a été confiée quelques mois plus tard à l’équipe de chirurgie urologique, andrologique et de transplantation rénale du CHU de Toulouse pour réparation de l’uretère.