Opinion- par Christophe Cavaillès – Comme annoncé, Emmanuel Maurel quitte officiellement le parti socialiste ce vendredi. Pourquoi dès lors avoir présenté jeudi un texte au vote des militants, mais annoncer au préalable quitter le Parti et s’affranchir du résultat ? Sa décision se fonde sur une ligne politique, soit, c’est une décision honorable, pourquoi ne pas l’avoir fait à l’occasion du congrès, temps politique de la clarification ? Après Mélenchon, Hamon, Valls et tant d’autres, ce nouveau départ impose au nouveau parti socialiste un nouveau temps d’humilité et de réflexion. Mais aussi de combat. Quelle sociale démocratie dans ce monde globalisé et instable ? Quelle stratégie à gauche ? Soyons convaincus qu’entre un Macron qui mène une politique de droite et un Mélenchon qui veut renverser la table, nouer des alliances douteuses dans le monde et reste flou sur la Laïcité, un espace politique existe pour le Parti socialiste. Il est fondé sur la raison, la philosophie des lumières, l’exigence écologique et l’émancipation des citoyens telle que théorisée par Jaurès puis Blum. Aujourd’hui et clairement le Parti socialiste dirigé par Olivier Faure, incarne ces valeurs fondamentales de la République.
Franchement, laissez tomber, et arrêtez de réfléchir à quelle « sociale-démocratie » construire. La « sociale-démocratie » est morte, elle n’a jamais été l’héritière ni de la philosophie des lumières ni d’un quelconque principe moral absolu. Elle n’a jamais été qu’une soumission des idées de Jaurès et Blum (dont vous vous réclamez) et leur capitulation face à la logique et à l’idéologie de droite.
J’ai toujours en mémoire Thatcher qui disait que sa plus grande réalisation politique était le New Labour de Tony Blair (donc cette fameuse « sociale-démocratie » qui, depuis, a bien fait son temps).