Les fonds destinés aux 68,5 millions de personnes déplacées de force et apatrides dans le monde sont de plus en plus limités, à peine plus de la moitié des besoins étant satisfaits, selon un nouveau rapport publié ce mardi par le Service des relations avec les donateurs et de la mobilisation des ressources de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Ce rapport montre que sur la base des contributions reçues à ce jour, le financement de cette année couvrira à peine 55% des 8,2 milliards de dollars nécessaires
En comparaison, ce pourcentage était de 56,6% en 2017 et à 58% en 2016. « Les financements des donateurs sont de plus en plus à la traîne alors que le nombre de personnes déplacées de force augmente dans le monde », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). « Et les conséquences pour les réfugiés et les personnes déplacées internes sont indéniables », a ajouté Babar Baloch.
En effet, le HCR constate une augmentation des cas de malnutrition, mais aussi des établissements de santé surpeuplés, des logements et des abris de plus en plus délabrés, des enfants placés dans des salles de classe surpeuplées ou totalement privés d’école, ainsi que des risques de protection grandissants en raison du manque de personnel pour faire face aux enfants non accompagnés ou des femmes victimes de violence sexuelle.
Six situations de réfugiés et de déplacements dans le monde sont particulièrement touchées. Il s’agit notamment des opérations en Afghanistan, en Syrie, mais aussi sur le continent africain avec les situations en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, en Somalie et au Burundi.