Le Premier mai ou journée internationale des travailleurs est une fête internationale instaurée à l’origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail à une journée de huit heures. Cette revendication fut satisfaite lors de l’entre-deux-guerres dans la plupart des pays européens industrialisés.
La fête du Premier mai devint alors une journée de célébration des combats des travailleurs et des travailleuses. Elle est célébrée dans de nombreux pays du monde et est souvent un jour férié ; le 1er mai est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier.
En 1889, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris, à l’occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle.
Sous l’impulsion de Jules Guesde et du PO qu’il dirige, (Guesde inventera le terme de « fêtes du travail » en 18901) et sur une proposition de Raymond Lavigne, cette Internationale décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé)5. Le jour symbolique (1er mai) est choisi en référence aux événements du Haymarket Square de Chicago trois ans plus tôt (débutés un 1er mai, voir paragraphe précédent).
Défilé du 1er mai 2018 à Paris : les syndicats divisés Label : BFM TV Date d’ajout : 29/04/2018
À l’époque, la durée de la journée de travail est de 10 h, voire plus, dans la plupart des pays industrialisés. Le 1er mai 1890, l’événement est ainsi célébré, pour la première fois, dans la plupart des pays, avec des participations diverses.
Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord, en France, la manifestation tourne au drame : la troupe tire sur la foule, dix personnes sont tuées, dont deux enfants de onze et treize ans. Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé et en référence à Fabre d’Eglantine.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai. En France, en avril 1947 sur proposition du député socialiste Daniel Mayer et avec le soutien du ministre communiste du Travail Ambroise Croizat, le 1er mai est ré-institué jour chômé et payé dans le code du travail, sans être une fête nationale13 (mais il n’est pas officiellement désigné comme fête du Travail). Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai. (avec Wikipedia)