La reprise de la dette de la SNCF se fera « sans augmentation d’impôt », assure Darmanin. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a assuré mercredi que la reprise par l’Etat d’une partie de la dette de la SNCF, annoncée à partir de 2020, se ferait sans « impôt nouveau » et sans « augmentation d’impôt ».
« Il est évident que c’est bien l’argent du contribuable qui va payer la facture, et qui va donc payer la dette ». Mais « il n’y aura aucune augmentation d’impôt et aucun impôt nouveau », a assuré sur France Info M. Darmanin. « Nous le ferons sans impôt, car nous le ferons en diminuant la dépense publique », a-t-il ajouté, sans préciser la part de la dette que l’Etat allait reprendre à son compte, et par conséquent l’effort qu’il devrait réaliser en matière de baisse des dépenses.
« un effort supplémentaire des contribuables »
Le ministre était interrogé sur le contenu d’un courrier adressé mardi à l’ensemble des syndicats de la SNCF par le Premier ministre Edouard Philippe, qui a fait naître des interrogations sur les intentions du gouvernement vis-à-vis de cette dette. Dans ce courrier, consulté par l’AFP, M. Philippe a noté que la reprise progressive de la dette par l’État supposait « un effort supplémentaire des contribuables, qui apportent déjà chaque année plusieurs milliards d’euros au financement du système ferroviaire », afin « de couvrir ses coûts de fonctionnement et d’investir dans son entretien et dans son développement ».
L’Etat s’est engagé à reprendre progressivement, à partir du 1er janvier 2020, une partie « substantielle » de la dette de SNCF Réseau, qui était de 46,6 milliards d’euros fin 2017 et continue de s’alourdir. Cette reprise pourrait compromettre les objectifs du gouvernement, qui s’est engagé à maintenir le déficit sous la barre des 3% du déficit sur l’ensemble du quinquennat, annonçant même un retour à l’équilibre des comptes publics à l’horizon 2022. « Nous verrons en 2020 à combien nous serons de déficit et de pourcentage de dette », a déclaré sur ce point M. Darmanin, en insistant sur le fait que le gouvernement avait tenu l’an dernier son objectif de réduction du déficit. Ce dernier a été ramené à 2,6% du PIB, soit sous le cap fatidique des 3% exigé par Bruxelles, pour la première fois depuis dix ans. Label : Ça Zap – Zapping TV Date d’ajout : 25/04/2018