L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, Martin Griffiths, a estimé mardi devant le Conseil de sécurité qu’une solution politique au conflit était possible mais il s’est dit inquiet du nombre accru de missiles lancés vers l’Arabie saoudite.
« Une solution politique pour mettre fin à cette guerre est entre nos mains. Ses contours ne sont pas un secret : la fin des combats, le retrait des forces et la remise des armes lourdes dans des endroits clés avec un accord sur l’établissement d’un gouvernement inclusif, qui réunit les parties autour d’un consensus pour construire la paix », a dit M. Griffiths, qui a pris ses fonctions le 11 mars 2018.
Mais il a ajouté que l’augmentation du nombre de missiles balistiques lancés en direction de l’Arabie saoudite et l’intensification des opérations militaires dans le gouvernorat de Saada portaient préjudice à ces efforts.
« Je suis particulièrement inquiet de l’augmentation du nombre de missiles lancés vers l’Arabie saoudite ces dernières semaines. Des affrontements militaires et des frappes aériennes se sont également poursuivis dans de nombreuses autres régions du Yémen, notamment les gouvernorats de Sanaa, Taëz, Al Jawf, Ma’reb, A1-Hodeidah, Hajjah, A1-Baida et Lahej », a déclaré l’Envoyé spécial, qui s’est dit inquiet que ces développements mettent en péril les efforts pour ramener la paix.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a également exprimé sa préoccupation concernant les missiles lancés vers l’Arabie saoudite depuis le Yémen. « Cela ajoute une dimension supplémentaire à la guerre civile et met de nombreux civils en danger », a-t-il dit devant les membres du Conseil de sécurité.