L’affaire Calas est une affaire judiciaire qui se déroule en 1761 et 1762 à Toulouse sur fond de conflit religieux entre protestants et catholiques, rendue célèbre par l’intervention de Voltaire.
Jean Calas était un commerçant protestant de Toulouse. Son fils ayant été trouvé mort étranglé ou pendu selon le médecin présent sur place, Jean Calas est accusé de l’avoir assassiné pour empêcher le jeune homme de se convertir au catholicisme.
Cette affaire est essentiellement politique, et non pas révélatrice du fonctionnement des tribunaux royaux. Elle est entachée de nombreux abus de procédure dans l’administration de la preuve. En 1765, les magistrats de la Cour royale rétablissent la veuve de Jean Calas dans ses droits, et réhabilitent la mémoire de son défunt époux.
Jean Calas, marchand d’étoffes, et sa famille habitent au no 16 de la rue des Filatiers (aujourd’hui no 50)
Le 9 Mars 1762, Jean Calas est condamné « à être rompu vif, à être exposé deux heures sur une roue, après quoi il sera étranglé et jeté sur un bûcher pour y être brûlé ». Afin d’obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l’ouvrage Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas, tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Après deux ans d’instruction, le Conseil du roi casse l’arrêt du Parlement de Toulouse (avec Wikipedia).