Des chercheurs Toulousains de l’Université de Toulouse, avec un séquençage de génome, viennent de faire une découverte majeure dans la connaissance du cheval.
Apprivoisés il y a 5500 ans au Kazakhstan, les chevaux de Botai étaient considérés comme les ancêtres de tous les chevaux domestiques actuels… jusqu’à ce qu’une équipe menée par des chercheurs du CNRS et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier séquence leur génome. Les résultats publiés le 22 février 2018 dans la revue Science sont surprenants : ces équidés ne sont pas les aïeux de nos chevaux domestiques, mais ceux des chevaux de Przewalski, présumés sauvages !
Pour l’équipe de Ludovic Orlando, chercheur CNRS au laboratoire Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/Université Paris Descartes), séquencer les génomes de 20 de ces chevaux permettait de saisir sur le fait l’évolution biologique associée à la domestication. En effet, il est quasi impossible d’accéder aux premières étapes de la domestication en analysant les génomes de chevaux modernes, considérablement transformés par la sélection des éleveurs.
Cette analyse génomique, cependant, a livré des résultats inattendus. A défaut d’être la source des chevaux domestiques actuels, les chevaux de Botai se sont révélés les ancêtres directs des chevaux de Przewalski ! Ces derniers, supposés être les derniers chevaux sauvages sur Terre, représentent donc en réalité les descendants sauvages des premiers chevaux jamais domestiqués.