
Donald Trump a été officiellement investi président des Etats Unis mercredi après midi. Après avoir juré sur la bible de défendre l’Amérique il a prononcé son premier discours de président des Etats Unis. Un discours particulièrement démagogue. Des mots infamants pour ses prédécesseurs, Obama, Clinton ou Bush jr présents sur place.
Il a tout simplement accusé à mots couverts « politicians » d’avoir servi leurs propres intérêts et non ceux du peuple américain.
Peu rassembleur, Trump a fait du trump et promis de créer des emplois dans une Amérique qui connaît pourtant un faible taux de chômage. « America First » « America great again » « America unstopable » le magnat de l’immobilier devenu président n’a pas prononcé les mots manifestement nécessaires pour rassembler un pays profondément divisé par cette étrange campagne électorale.
A l’exception de ses propos anti racistes, nul ne peut, du Mexique au Canada, de la Bretagne à la Chine être aujoud’hui rassuré par l’attitude et les propos du 45e président des Etats Unis d’Amérique.
C’est pourtant la définition même de la démocratie.
La classe politique à de très rares exceptions est constituée de professionnels qui, d’une alternace à l’autre, s’échangent les responsabilités quand ça va bien, les fromages abrités quand ce sont les autres qui œuvrent. Cette caste, il faut bien appeler les choses par leur nom, s’imagine détenir les droits et les pouvoirs. Ils se cooptent et se protègent chacun tenant l’autre par la barbichette.
Je ne suis pas optimiste sur Trump, mais les réactions françaises me paraissent largement hypocrites et surtout servent de diversion aux vrais problèmes français. Comment peut-on commémorer la mort de l’Abbé Pierre, faire de la pub pour les resto du Coeur, donner des conseils à la radio pour ne pas attraper la grippe et passer sous silence après 35 ans d’alternance (droite gauche depuis 81) que des gens crèvent de faim ou de froid en France, que les hôpitaux soient saturés en France, que les prisons soient surpeuplées en France, que les transports soient, quand ils existent, saturés en France, qu’on se pose des questions sur l’alimentation électrique du pays ?
Quand Caseneuve, à l’Assemblée Nationale en réponse à une question, s’insurge contre les critiques et déroule un bilan illusoire et mensonger, c’est pour moi la pire des démagogie. Et celle là me concerne largement plus que la lointaine Amérique (qui soit dit en passant a toujours été appelée à l’aide quand nos gribouilles avaient tout foiré).
Il n’y a rien de comparable entre les deux situations. Lorsque Trump dit pour son premier discours de président qu’il veut rendre le pouvoir au peuple, alors oui il nage dans la démagogie.
Chacun a le droit de penser et dire ce qu’il veut sur Trump. Mais écrire » Un discours particulièrement démagogue. Des mots infamants pour ses prédécesseurs, » c’est oublier un peu vite le discours du Bourget (les 75%, la finance, la renégociation des traités européens, la ré-évaluation de la monnaie chinoise) qui en matière de démagogie se posait un peu là. Quand au mépris des prédécesseurs on oublie aussi un peu vite la passation à l’Elysée avec « le pingouin » qui tel un mufle tourne le dos à Sarko.
Je n’ai pas le souvenir en 2012 d’une presse aussi critique. Et ne parlons pas de l’attitude de Hollande vis à vis des femmes, qui vaut largement la vulgarité de Trump (mais n’avait pas alors suscité de manif en France).