Le conseil syndical de Tisséo Toulouse a finalement rejeté l’augmentation des tarifs pour les jeunes et les étudiants. Claude Raynal, sénateur et président du groupe socialiste à Toulouse métropole estime que ce sont les socialistes qui ont fait reculer la droite sur le tarif jeunes. Explication signée de Claude Raynal :
Les délégués socialistes de Toulouse métropole, très largement minoritaires au sein du conseil syndical de Tisseo, se sont abstenus sur le plan de déplacements urbains et ont âprement combattu pour le rétablissement de l’offre à 10 euros par mois pour les étudiants et les scolaires tout en maintenant la gratuité pour les boursiers les plus fragiles. La droite métropolitaine ayant finalement reculé sur ce point, ils ont, dès lors, approuvé la délibération, tout comme les socialistes représentants les autres collectivités au sein du Conseil Syndical.
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Sous couvert de tarification « solidaire » il s’agit avant tout pour la majorité métropolitaine d’augmenter les recettes commerciales de plus de douze millions d’euros par an, sans pour autant améliorer sensiblement l’offre de transport. Cette décision est à rapprocher de beaucoup d’autres, augmentation de 15% des impôts, augmentation du prix des services à la population, qui vont toujours dans le même sens : faire payer toujours plus les contribuables toulousains. Si nous avons pu négocier des avancées sensibles pour les jeunes, il nous faudra à l’avenir revenir sur les augmentations notamment pour les séniors et les chômeurs aux revenus modestes.
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Malgré nos réserves, le comité syndical a décidé d’arrêter ce jour le projet de révision du PDU, alors même qu’une consultation sur la 3eme ligne est conduite par la Commission Nationale du Débat Public jusqu’en décembre, et qu’il a fallu par ailleurs une demande insistante de notre part pour qu’une première information soit donnée aux élus de Toulouse Métropole, pourtant premiers financeurs de ce projet. A ce stade l’arrêt est pour le moins précipité et méprise l’avis des toulousains sur leurs souhaits en matière de transports publics.
Le chiffrage de ce PDU fait aussi apparaitre un très grand nombre de faiblesses, permettant à juste titre de s’inquiéter sur la capacité des collectivités publiques à le porter et à le financer à des conditions supportables pour le contribuable métropolitain. Toutes ces raisons plaidaient pour le report de quelques mois de cette délibération, qui, par ailleurs, présente des avancées intéressantes si tant est qu’elles soient réellement finançables. Cette précipitation préjudiciable à notre territoire met plus en lumière encore la fébrilité actuelle de l’équipe de Jean-Luc Moudenc sur le sujet de la mobilité.