L’ Ecole maternelle Louise Michel sera temporairement fermée pour dératisation.
Après la campagne de dératisation menée depuis deux semaines, la mort des rats a entraîné aujourd’hui de fortes odeurs dans l’école maternelle Louise Michel. Personnels et parents d’élèves avaient fait part de leur inquiétude face à ces conditions d’hygiène.
Les services municipaux sont intervenus pour retirer les derniers cadavres de rongeurs et procéder à un nouveau nettoyage de l’école a indiqué la maire de Toulouse mardi soir. » Dans un souci de confort des écoliers, de leurs enseignants et des équipes municipales, la Ville a pris la décision de fermer l’établissement pour trois jours le temps que ces odeurs se dissipent » a t il été précisé place dun Capitole.
Pour les enfants dont les parents n’ont pas de solution de garde, les Atsem et les enseignants les accueilleront à l’école Louise Michel et les emmèneront en pédibus à l’école Dauriac maternelle voisine où ils passeront toute la journée. Cette décision a été prise en concertation avec tous les acteurs concernés.
La Ville de Toulouse tient à réaffirmer aux parents et aux professionnels de l’école que tous les produits utilisés, lors de cette campagne, sont naturels et absolument inoffensifs pour l’être humain, à tout âge.
« Nous sommes à pied d’œuvre depuis plusieurs jours, et nous poursuivrons cette mobilisation pendant les vacances, pour que l’école puisse à nouveau accueillir tout le monde à la rentrée dans des conditions optimales » déclare Marion Lalane-de Laubadère, Adjointe au Maire en charge de l’éducation « Je tiens à réaffirmer que la sécurité et le confort des enfants ont toujours été assurés et restent notre priorité. ».
1/ Le dosage d’anticoagulant (le poison) dans les appâts est de l’ordre de 0.005%. La dose létale (mortelle) que doit absorber un rat de 250 g représente 3 à 6 repas.
Autrement dit, la dose d’anticoagulant dans un bloc de 50g est moins que l’équivalent d’un cachet d’aspirine.
A supposer que des enfants inconscients et dotés d’un goût pour les appâts compacts à base de farine et paraffine en consomment 1 kg, ce qui serait déjà énorme, ils ne seraient pas davantage malades que s’ils avaient avalé une poignée de cachets d’aspirine.
Le centre de toxicovigilance de Lyon a fait une étude sur plusieurs décennies qui démontre que jamais personne n’a été empoisonné aux appâts raticides et les rares cas qui sont passés aux urgences sont rentrés chez eux le jour-même.
Encore une fois, l’inculture professionnelle des dératiseurs et du grand public accouche d’un buzz totalement ubuesque et injustifié.
2 /Les rats ne sont aucunement responsables de la fermeture de l’école. C’est l’inculture des concernés en matière murine qui est la cause de cette décision aberrante.
En quoi quelques rats morts peuvent-ils représenter un danger si leurs cadavres sont enlevés et l’endroit où ils ont été ramassés est désinfecté ?
Comme dit par certains, la propreté des lieux et leur environnement immédiat est la base de la prévention contre la présence de rats.
A la limite, si la période de fermeture correspond à ce grand nettoyage, pourquoi pas ? Mais en quoi cette opération empêcherait-elle les élèves de suivre les cours ?
Tout ce ramdam est totalement injustifié.
Pierre Falgayrac
auteur des livres « Des rats et des hommes » (Éditions Hyform 2013) et « Le grand guide de lutte raisonnée contre les nuisibles urbains » (Éditions Lexitis 2014)