Des foyers de grippe aviaire ont été décelés dans tout le sud ouest de la France. Pour éradiquer cette épidémie, le ministère, en concertation avec les représentants de la filière vient d’ordonner des mesures radicales.
Quelques semaines après la détection du premier cas de grippe aviaire hautement pathogène en Dordogne, il y a désormais 69 foyers qui se répartissent dans 8 départements du Sud-Ouest. La maladie touche principalement la filière palmipède.
Pour rappel, le virus de la grippe aviaire hautement pathogène identifié ne présente pas de danger pour l’homme mais est transmissible à d’autres espèces de volailles (poulets, pintades, etc) et peut éventuellement se recombiner au risque de devenir plus virulent a souligné le ministère de l’agriculture dans un communiqué publié jeudi.
Face à cette situation et compte tenu des enjeux à la fois sanitaires et économiques, « il apparaît nécessaire d’éradiquer efficacement et durablement la maladie dans la filière palmipède et plus largement de retrouver le plus rapidement possible le statut indemne de la France pour l’ensemble de la filière volaille » a t on commenté dans l’entourage de Stéphane Le Foll.
Le plan d’éradication de la maladie annoncé comme « volontariste » et soutenu par « les professionnels » se décline de la façon suivante :
– pas de nouvelle mise en place de canetons à compter du 18 janvier, ce qui permettra l’assainissement de l’environnement avec la mise en place de nettoyages, désinfections et vides sanitaires dans l’ensemble de la zone et dès lors que les élevages n’abriteront plus de palmipèdes ;
– pas d’abattage massif préventif des animaux en cours d’élevage. L’élevage des bandes de canards déjà mises en place sera donc poursuivi à son terme.
Ce plan permettra la remise en place de canetons sains dans des élevages assainis dès la fin du premier semestre. La production pourra ainsi reprendre pour assurer, dans de bonnes conditions, la production festive de fin d’année a t on estimé du côté du ministère.