Alors que le monde a été récemment frappé par une série d’attaques terroristes sanglantes, l’unité et la solidarité des États Membres sont plus que jamais nécessaires à la mise en oeuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, une région qui abrite de nombreux groupes extrémistes, a plaidé mercredi l’Envoyée spéciale du Secrétaire général chargée d’assurer le suivi de cette stratégie.
Venue présenter au Conseil de sécurité le dernier rapport en date du Secrétaire général sur la question, Mme Hiroute Guebre Sellassie a déclaré que les partenariats mondiaux « ne sont plus une option, mais une condition de survie ».
C’est tout particulièrement vrai pour une sous-région où près de 41 millions de jeunes âgés de moins de 25 ans sont exposés à la radicalisation ou contraints à quitter le pays en l’absence d’opportunités économiques, a fait observer Mme Sellassie.
Dans son rapport, le Secrétaire général explique que « la prolifération des armes, la libre circulation des groupes armés à travers les frontières et la présence de groupes terroristes continuent de porter préjudice aux moyens de subsistance, à la bonne gouvernance et au développement humain » du Sahel. Ce « cercle vicieux intenable » ne peut qu’empirer en l’absence d’une assistance internationale vigoureuse, a ajouté l’Envoyée spéciale.
Il y a toutefois des raisons d’espérer, a-t-elle fait remarquer, en citant l’amélioration de la coordination et de la cohérence « à l’échelle du système des Nations Unies » dans la mise en oeuvre de la Stratégie intégrée, ainsi que la multiplication des synergies et des plateformes entre toutes les parties prenantes concernées : États Membres de la sous-région, organisations régionales, gouvernements, société civile et « communautés bénéficiaires ».
La Stratégie intégrée se fonde sur trois piliers : la bonne gouvernance dans l’ensemble de la région; des mécanismes de sécurité nationaux et régionaux capables de faire face aux menaces transfrontières; et l’intégration des plans humanitaires et de développement afin d’assurer la résilience à long terme.