Alarmées par l’aggravation de la crise politique au Burundi, l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne ont promis jeudi de faire tout leur possible pour éviter une dégradation supplémentaire de la situation dans ce pays.
l’Union européenne, l’Union africaine et les Nations Unies
Participant à un Sommet sur les migrations à La Valette, à Malte, le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, la Présidente de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et la Haut-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ont discuté du Burundi et ont publié un appel conjoint.
« Alarmés par les divisions croissantes, la menace qui pèse sur de nombreuses vies et une crise régionale qui s’aggrave, nous avons promis de travailler étroitement ensemble et de mobiliser tous nos moyens et instruments pour éviter une aggravation supplémentaire de la situation », ont dit les trois hauts responsables dans cet appel conjoint publié à l’issue de cette rencontre. « Nous avons convenu qu’il était urgent d’organiser une réunion entre des représentants du gouvernement et de l’opposition burundaises à Addis-Abeba ou à Kampala, sous l’égide du Président Museveni », ont-ils ajouté.
Selon M. Eliasson, Mme Dlamini-Zuma et Mme Mogherini, « aucun effort ne peut être épargné pour parvenir à une fin de la violence et favoriser une solution politique ».
Lundi 9 novembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation au Burundi, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, avait alerté les membres du Conseil sur le risque d’escalade dans le pays.
« Je pense que les Etats membres, et ce Conseil, peuvent intervenir pour empêcher la répétition des horreurs du passé », avait dit M. Zeid, soulignant le nombre croissant d’exécutions extrajudiciaires au cours des derniers mois, les allégations crédibles de l’;sage de la torture et les centaines de milliers de déplacés et de réfugiés fuyant la violence.