A Toulouse 140 policiers sont blessés par an en moyenne indique ce jeudi le syndicat Unité SGP police. Ce syndicat annonce soutenir le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui propose l’évolution des règles de la légitime défense en faveur des policiers.
En quelques jours plusieurs policiers ont été blessés à Toulouse. Au total, et pour la seule ville de Toulouse 140 policiers seraient blessés chaque année dans l’exercice ou en raison de leurs fonctions. Soit 10% des effectifs souligne ce jeudi le syndicat Unité SGP police (FO) ce jeudi.
La diffusion de cette statistique intervient dans un climat très particulier à Toulouse où plusieurs policiers ont été blessés dans l’exercice de leur fonction. Face à la recrudescence de ces actes de violences à l’encontre des forces de l’ordre, de nombreuses voix se sont élevées pour demander une modification des règles d’engagement en faveur des policiers. Et notamment un alignement sur celles en vigueur dans la gendarmerie. Une proposition qui vient d’être émise par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et qui devrait donner lieu à un large débat public dans les prochaines semaines.
« Les officiers et sous-officiers de gendarmerie ne peuvent, en l’absence de l’autorité judiciaire ou administrative, déployer la force armée que dans les cas suivants :
1° Lorsque des violences ou des voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu’ils sont menacés par des individus armés ;
2° Lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés ou, enfin, si la résistance est telle qu’elle ne puisse être vaincue que par la force des armes ;
3° Lorsque les personnes invitées à s’arrêter par des appels répétés de » Halte gendarmerie » faits à haute voix cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et ne peuvent être contraintes de s’arrêter que par l’usage des armes ;
4° Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations ou autres moyens de transport dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt.
Ils sont également autorisés à faire usage de tous engins ou moyens appropriés tels que herses, hérissons, câbles, pour immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne s’arrêtent pas à leurs sommations. » l’article L.2338-3 du Code de la défense
« Cette évolution largement souhaitée serait également de nature à rassurer les personnels soumis à rude épreuve, de manière exponentielle ces derniers temps, et ce à l’occasion de tous types d’interventions » a souligné Didier Martinez, représentant du syndicat Unité en Midi Pyrénées.