Opinion – « la mauvaise gestion du dossier Loup » par France Nature Environnement
Les récents arrêtés ministériels organisant les autorisations de tirs de destruction du loup pour la saison 2015/2016 (Journal Officiel du 2 juillet 2015) confirment malheureusement la mauvaise gestion de ce dossier par les ministères en charge de l’écologie et de l’agriculture. FNE, Humanité et Biodiversité et la LPO constatent que, au lieu de travailler à l’organisation d’une future coexistence qu’elles appellent de leurs vœux, l’État choisit la fuite en avant par la simple destruction d’un nombre croissant de loups, sans exiger toutes les garanties de déploiement de moyens de protection des troupeaux.
De plus en plus de loups tués…
Le nombre maximal de loups pouvant être tués est fixé à 36 pour cette période, contre 24 la saison précédente (avec une possibilité de 12 loups supplémentaires). Ainsi, alors que le précédent plafond a montré qu’il était suffisant, et que l’on assiste pour la première fois à une légère baisse de leur population – ou au mieux une stagnation vu les incertitudes de calcul – l’État augmente pour la quatrième année consécutive le plafond de prélèvement. Alors que la France est tenue d’assurer sa pérennité sur son territoire, elle prend le risque de porter atteinte à l’état de conservation favorable d’une espèce protégée au niveau international.
De plus en plus de personnes habilitées à tuer des loups, sans encadrement…
Outre l’assouplissement des conditions de tirs et de leur encadrement, FNE, Humanité et Biodiversité et la LPO regrettent qu’une mesure expérimentale de tirs à l’occasion de chasses ordinaires la saison précédente soit désormais officialisée. Sans bien sûr qu’aucun bilan de cette soit disant expérimentation n’ait eu lieu. « Pourtant l’État aurait dû changer cette disposition car en 2014, elle a montré ses limites à Canjuers, où un loup a été abattu hors de toute autorisation » précise Christophe Aubel, directeur d’Humanité et Biodiversité.
De plus en plus de territoires de chasse aux loups, y compris dans le cœur des parcs nationaux…
Au fil des années, les associations ont constaté l’élargissement des territoires de destruction. En premier lieu aux alentours immédiats des élevages ayant subi des attaques. Ce qui peut s’entendre. Puis dans les fermes alentours, les vallées périphériques, des départements entiers, de plus en plus de départements… la France ! Le loup pourra même être poursuivi jusque dans les zones cœurs des parcs nationaux. « Une aberration car ces territoires ont pour vocation première la protection de la nature, explique Jean-David Abel, vice-président de FNE, et y pourchasser le loup, espèce protégée, est contraire à leur objet même. »
Vers une politique responsable préparant la coexistence
Les associations en appellent à une politique responsable, loin des mesures démagogiques et effets de communication. « Alors que nous allons fêter les 40 ans de la loi de protection de la nature de 1976, quelle serait la crédibilité d’une loi dite de reconquête de la biodiversité si l’Etat n’est même pas capable en 2016 de permettre la réinstallation naturelle sur son territoire par des espèces protégées comme le loup » renchérit Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO.
Dans ce contexte, FNE, Humanité et Biodiversité et la LPO ont décidé de déposer un recours contre ces nouveaux arrêtés devant le Conseil d’État, comme ils l’ont fait en août 2014 pour les précédents arrêtés. La recherche de solutions pérennes pour la coexistence entre les activités humaines et la présence de prédateurs demande du courage politique. Nos associations ne se résignent pas à ce que le gouvernement et des élus de tous bords se défaussent de leurs responsabilités sur un bouc-émissaire.
Et puisque on parle de humanité et biodiversité:
» « (Nous avons raccourci votre commentaire car vous oubliez que tout Membre inscrit sur le Site s’engage, en publiant ses contenus et en communiquant avec les autres Membres, à faire sienne et à propager la vision positive et volontariste des initiateurs du Site.) »
Donc exit la liberté de parole et le droit de réponse et le rétablissement de la réalité:
A lire pour le croire:
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2015/03/loup-pourquoi-les-associations-ont.html
» l’Etat n’est même pas capable en 2016 de permettre la réinstallation naturelle sur son territoire par des espèces protégées comme le loup »
En conclusion de cette affaire, aux souffrances atroces qui peuvent et doivent être épargnées aux hommes comme aux animaux, nous pouvons dire que n’importe qui peut se réjouir à l’idée que le mythique loup vive libre, à coté de nous ….Que le loup vive ! oui, au milieu de ses proies sauvages à chasser, en agissant pleinement selon sa nature. Mais bien loin des humbles brebis, parce que, quand il est à son tour dévoré par les affres de la faim, il est obligé de se transformer de merveilleux chasseur en misérable cambrioleur assassin qui pénètre dans les espaces où sont enfermées ses victimes, et – célébrant son rite de tuerie – il en vi-vi-sec-tion-ne des dizaines, dans le sens qu’il les dévore encore vivantes, sous les yeux des compagnes terrifiées qui ne peuvent s’enfuir.
Et il n’y a pas de réparations pour le dommage, la douleur et le stress des humains et des animaux, et pas non plus de dissuadeurs (rapidement ridiculisés par l’intelligence des prédateurs), de chiens de troupeau (dévorés) ou d’enclos avec des treillis soudés (franchis en creusant sous les bordures de béton enterrées) qui tiennent. L’impossible projet, sur ces terres, n’aurait même pas dû être une hypothèse, si sa faisabilité avait été évaluée avec une approche réaliste et une responsabilité de compétentes. Lucia Morelli,psychosociologue
« « l’idée qu’un animal comme le loup puisse vivre librement dans les zones hyper urbanisées et cultivées de l’Europe centro-méridionale sans créer de problèmes pour la vie humaine, tant par les prédations sur le bétail et autres animaux domestiques que par le risque d’agression sur l’homme (…) ». est inadmissible pour n’importe quel être humain censé, d’autant plus qu’il ne sera jamais concerné par la prédation.
Ceux qui en sont les promoteurs ont des préoccupations autre que la biodiversité (il faut de fortes restrictions aux élevages a l’herbe) et utilisent des pions qui auront des comptes à rendre aux génération futures. Contrairement aux minorités vivant de et avec la nature, stigmatisées par ces évangélistes à qui ont fait miroiter le Paradis en leur faisant croire qu’ils sont les élus qui doivent réparer les exactions de nos sociétés !
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/02/loup-la-face-cachee-des-predateurs-tome.html
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.com/2015/05/loup-la-face-cachee-des-defenseurs-de.html
Voyons voir comment la F.N.E propose de gerer le probléme:
Extrait « Les chiens sont 100 fois plus responsable des attaques : Bon alors pourquoi nous obliger, dés l’arrivée des loups, à prendre des mesures de protections inutiles avant leurs apparitions, puisque les loups font 100 fois moins de dégâts ?? »
« Ecologiquement, la montagne n’a pas besoin de moutons Les éleveurs ont besoin d’alpages, mais l’inverse n’est pas vrai. L’idée que le bétail serait utile pour » entretenir » la montagne renvoie à une image symbolique de celle-ci, mais ne correspond à aucune réalité biologique ou écologique. »
vous commencez a comprendre ou ils veulent en venir?
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/loup-la-f-n-e-grand-predateur-du-167291