Opinions – Aéroport de Toulouse Blagnac Réponse de Jean-Luc Moudenc à Georges Méric
En réponse au courrier que lui a adressé le Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, invitant les actionnaires publics locaux de l’aéroport Toulouse Blagnac à racheter conjointement les 10,01% de parts encore détenues par l’Etat, Jean-Luc Moudenc, Président de Toulouse Métropole, tient à faire la mise au point suivante.
«Je regrette d’avoir découvert cette proposition dans la presse, avant la réception du courrier. Je crois en effet plus efficace que les quatre actionnaires locaux dialoguent d’abord entre eux sur les sujets stratégiques avant de faire des annonces dans la presse» a déploré Jean-Luc Moudenc.
La question aujourd’hui est donc moins de savoir si nous devons racheter les parts de l’Etat
mais plutôt de s’assurer que celui-ci ne les vende pas !
Le Président de Toulouse Métropole a rappelé à Georges Méric, dans un courrier daté du 22 mai, que les quatre collectivités actionnaires ont toujours demandé à l’Etat de conserver sa participation de 10,01% dans le capital de la société aéroportuaire, de façon à y maintenir une majorité publique, comme s’y étaient engagés les Ministres concernés le 4 décembre 2014.
«Il n’est de toute façon pas possible de racheter lesdites parts, puisqu’elles… ne sont pas à vendre ! La question aujourd’hui est donc moins de savoir si nous devons racheter les parts de l’Etat mais plutôt de s’assurer que celui-ci ne les vende pas ! Au moment où le gouvernement baisse de manière brutale ses dotations aux collectivités et nous met en difficulté, devons-nous, en plus, engager 61 millions d’euros dans ce rachat au seul bénéfice de l’Etat ? J’avoue mon extrême perplexité…» s’interroge Jean-Luc Moudenc.
«Cependant, dans l’intérêt de notre territoire et de nos concitoyens, je souhaite que les actionnaires publics locaux continuent de travailler dans la concertation la plus étroite, c’est pourquoi Toulouse Métropole participera bien évidemment à toute initiative permettant de bien coordonner les positions des actionnaires locaux» a-t-il conclu.