Les deux policiers jugés pour non assistance de personne en danger dans l’affaire Zyed et Bouna du nom des jeunes enfants morts en 2005 à Clichy-sous-Bois, ont été relaxés. Cette décision provoque l’incompréhension des familles.
Zyed et Bouna s’étaient réfugiés dans un transformateurs électrique pour éviter un contrôle de police. Deux policiers étaient accusés de non assistance à personne en danger. A l’issue de 10 ans de procédure, ils ont été relaxés lundi par le tribunal correctionnel de Rennes qui a estimé qu’ils ne connaissaient pas la dangerosité du site EDF dans lequel les enfants s’étaient réfugiés. Leur mort avait provoqué un véritable soulèvement et des émeutes dans de nombreux quartiers populaires. Lundi soir, plusieurs rassemblements ont réuni des citoyens choqués par cette décision qualifiée d’injuste et incompréhensible par les familles.
L’avocat des familles, Me Jean Pierre Mignard a fait part de sa volonté de faire appel de cette décision. Il a dénoncé publiquement « des fractures raciales. Dans ce jugement, je vois de la distance. C’est la vérité ou alors on est dans la bien-pensance. A un moment, ce pays aura besoin de se réveiller, de se choquer ».