Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit vivement préoccupé par les « tensions et troubles actuels » au Burundi et a souligné le besoin urgent d’une réconciliation entre tous les Burundais pour résoudre la crise de façon « pacifique, transparente et inclusive ».
Le Burundi est en proie à une vague d’agitation depuis le 26 avril, date à laquelle le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a décidé d’investir le Président Pierre Nkurunziza comme candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu dans le pays le 26 juin prochain.
L’opposition burundaise, estimant qu’une troisième candidature du Président sortant est anticonstitutionnelle, a appelé à manifester contre cette nomination, provoquant une vague de violence et de répression de la part des autorités contre les manifestants.
Selon la presse, dans ce contexte de crise politique, un général de l’armée burundaise a annoncé mercredi 13 mai la destitution du Président Nkurunziza, ce que la Présidence a immédiatement démenti. Au moment de cette tentative manquée de coup d’Etat, M. Nkurunziza se trouvait en Tanzanie, pour un sommet extraordinaire de chefs d’Etat d’Afrique de l’Est.
Dans un communiqué de presse rendu public vendredi soir au siège de l’ONU à New York, le Conseil a appelé les parties à faire preuve de retenue, à ne pas recourir à la violence et à sabstenir de représailles afin de résoudre la crise actuelle de manière pacifique, dans l’intérêt de la Nation.
Les membres du Conseil ont condamné les troubles violents au Burundi et ont appelé les autorités à gérer la crise dans le respect des libertés fondamentales et du droit à bénéficier d’un procès équitable.
Le Conseil a par ailleurs exprimé son « intention de répondre aux actes de violence qui menacent la paix et la sécurité au Burundi ».