Séisme au Népal : des chercheurs avaient identifié la région comme une zone à haut risque
La région du Népal où s’est produit le séisme de magnitude 7.9 du 25 avril fait partie de la longue zone sismique du front Himalayen, étudiée depuis plus de 5 ans, dans le cadre d’une collaboration entre le Nepal (Depatment of Mines and Geology), l’EOS à Singapour (Earth Observatory of Singapore) et des équipes françaises de sismotectonique de l’IPGP (CNRS/Université Paris Diderot/Université Sorbonne Paris Cité), de l’IPGS (CNRS/Université de Strasbourg) et du CEA. Après avoir découvert les ruptures superficielles de deux grands séismes anciens, ceux de 1255 et 1934 à l’Est de Katmandou, jusqu’ici réputés “aveugles”, les chercheurs avaient identifié la région située entre Katmandou et Pokhara comme la zone à plus haut risque actuel dans l’Himalaya népalais, susceptible de rompre dans un avenir proche.
Le séisme de magnitude Mw 7.9 qui a secoué la région de Katmandou en plein centre du Népal, samedi 25 avril 2015 à 11h41 heure locale (6h11 UTC ou 8h11 heure de Paris), est survenu le long de la zone de collision entre les plaques Inde et Eurasie. Le séisme a été suivi de nombreuses répliques, dont deux séismes de Mw 6.6-6.7 dans la zone épicentrale et au NE de Katmandou, une douzaine de Mw 5-6 et nombreux Mw 4-5. Les répliques se répartissent sur une longueur de 150 km et une largeur de 50 km, vers l’Est de l’épicentre dans la direction de Katmandou.