A trois jours du second tour des élections départementales, la politique menée par le ministre de l’économie Emmanuel Macron, pourtant très éloignée des compétences de la future assemblée départementale est au coeur des débats à Toulouse.
La politique du ministre de l’économie Macron est au coeur des débats ce jeudi, à 3 jours du second tour des élections départementales en Haute Garonne. Sur les réseaux sociaux, dans les tracts et communiqués de presse, il est désormais fait état d’un débat autour de l’ouverture du capital de la société gestionnaire de l’aéroport de Toulouse Blagnac. Compétence pourtant étrangère à celle de la future assemblée départementale. Mais sur les cantons limitrophes de l’aéroport le débat rebondit. Plusieurs candidats proches de Jean Luc Moudenc utilisent un argument qui n’avait jusqu’à présent pas été porté par la droite locale, éloignée des combats contre l’ouverture du capital de l’aéroport. Mais qui pourrait séduire une frange de l’électorat extrême gauche et Verts. L’argument développé dans un tract de campagne, a vivement fait réagir la gauche locale.
Voter pour nous, c’est sanctionner des élus représentant un gouvernement qui a choisi de privatiser l’aéroport de Blagnac.
Preuve de la potentielle efficacité de l’argument, la fédération du parti socialiste a vivement réagi jeudi après midi :
Alors que ses candidats sont situation défavorable après le premier tour de l’élection départementale, l’alliance UMP-UDI vient de diffuser un tract de dernière minute où elle prend à partie les candidat-e-s PS-PRG concernant l’éventuelle privatisation de l’aéroport de Blagnac.
Mais de qui se moque-t-on ?
Comme le rappelle très justement le Collectif unitaire contre la privatisation de l’aéroport, M. Moudenc n’a jamais accepté de rencontrer ses membres et, au premier tour, les candidats de la droite n’ont pas eu un mot sur ce sujet.
A contrario, la majorité de gauche du conseil général a adopté une motion s’opposant clairement à la privatisation.
Cette manoeuvre de dernière minute ne trompera pas les électeurs. Encore plus invraisemblable, l’UMP en appelle à Europe Ecologie Les Verts et au Front de gauche. Comprenne qui pourra…
Sur les réseaux sociaux le nom Macron est souvent cité. En post ou en commentaire argument. La politique présentée comme « libérale » et « anti sociale » du ministre de l’économie sert régulièrement de contre argument à une partie de la gauche radicale toulousaine qui ne souhaite pas voter en faveur de la gauche socialiste au second tour des départementales.