La députée de Haute Garonne Catherine Lemorton puis le député de Gironde Noël Mamère ont posé mardi des questions au ministre de l’économie Emmanuel Macron sur l’aéroport de Toulouse Blagnac. Emmanuel Macron s’est voulu « rassurant » devant la représentation nationale.
La cession pour 300 millions d’euros des parts détenues par l’Etat dans le capital de la société gestionnaire de l’aéroport de Toulouse Blagnac a rebondi mardi devant l’Assemblée nationale à l’occasion des questions au gouvernement. Les députés Lemorton (PS) et Mamère (EELV) ont interrogé le ministre de l’économie Emmanuel Macron en charge du dossier. Ce dernier s’est voulu rassurant.
La députée PS de Haute Garonne a tenu à interroger oralement le ministre de l’économie Emmanuel Macron sur l’ouverture du capital de la société gestionnaire de l’aéroport de Toulouse. Face aux inquiétudes alléguées par la députée, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant. « Rassurant » un terme prononcé à de nombreuses reprises par le ministre.
Catherine Lemorton a fait état des « questionnements, inquiétudes, colères et indignations » au lendemain de la vente d’une part du capital de l’aéroport de Toulouse Blagnac a un consortium sino canadien. Lemorton a posé 4 questions
L’ouverture du capital était elle nécessaire ? Pourquoi avoir choisi un consortium sino canadien, va t il y avoir augmentation du trafic. Et enfin quel sera le rôle de la puissance publique dans l’avenir.
Emmanuel Macron s’est voulu rassurant. Il a rappelé la finalité de l’opération évaluée à un peu plus de 300 millions d’euros et expliqué que l’état pourrait désormais « utiliser l’argent sans en céder le contrôle pas de privatisation ». « L’état continuera à réguler le trafic », « l’Etat continuera à détenir terrain bâtiment ». Le ministre a déclaré qu’ en aucun cette cession n’était » comparable aux autoroutes ». Il a refusé la qualification de privatisation de l’aéroport. S’agissant du cessionnaire. Macron a déclaré que le consortium choisi avait présenté la « meilleure offre financière et industrielle ». Le ministre a annoncé de futurs investissement et s’est dit « rassurant pour développement » pour le site et les emplois.
Le ton est monté d’un cran lorsque le député écologiste de Gironde Noël Mamère pour interrogé à son tour le ministre. Le député a accusé le ministre « de mentir ». Il a fait état à d’un pacte d’actionnaire et pointé un consortium composé d’une société basée dans des paradis fiscaux et condamnée pour corruption.
Emmanuel Macron, manifestement irrité par la question du député Noêl Mamère a reconnu qu’ effectivement le cessionnaire avait « des activités dans paradis fiscaux » mais « lorsqu’ils achètent des dizaines d’avions Airbus personne n’a rien à dire » s’est il insurgé. Emmanuel Macron a tenu à préciser que groupe canadien membre du consortium cessionnaire, était déjà impliqué dans la gestion d’une quinzaine d’aéroports en France. Emmanuel Macron a reconnu l’existence d’un pacte d’actionnaire mais déclaré qu’ à la demande des collectivités locales, ces dernières bénéficieront d’une minorité de blocage « sur les grandes décisions ».