Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé mardi sa préoccupation concernant la situation en Israël et dans le territoire palestinien occupé suite à une série d’attaques meurtrières.
Mardi matin, quatre Israéliens ont été tués et au moins huit autres blessés lors d’une attaque contre une synagogue à Jérusalem. Dimanche un chauffeur de bus palestinien de Jérusalem a été retrouvé pendu dans son bus dans des circonstances suspectes. Au moins six autres personnes, dont cinq Israéliens et un ressortissant équatorien, ont été tuées au cours du dernier mois et au moins trois Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes dans le cadre de leur réaction à ces incidents.
« Les autorités israéliennes auraient annoncé leur intention de démolir ou de sceller les domiciles des Palestiniens qui sont suspectés d’avoir participé à des attaques », a indiqué le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d’une conférence de presse à Genève. « Nous condamnons tout acte de violence. Israël a la responsabilité d’assurer l’ordre et le respect de l’état de droit, notamment en traduisant en justice ceux qui sont responsables de ces attaques, en assurant que sa réponse soit en accord avec le droit international. Nous exhortons les autorités israéliennes à s’abstenir de mesures punitives, telle que la démolition de maisons, qui seraient une violation du droit international et qui risqueraient d’aggraver la situation », a-t-il ajouté.
Le HCDH a affirmé qu’il continuerait de suivre de près la situation dans le territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est. Actuellement, les affrontements entre les Palestiniens et les forces d’occupation sont quasiment quotidiens, et ils font un grand nombre de victimes, notamment à cause de l’usage de balles réelles par les forces de sécurité israéliennes. « Nous appelons également les Israéliens et les Palestiniens à faire preuve de retenue, et d’assurer que toutes les actions face à l’escalade des tensions en Israël et dans le territoire palestinien occupé respectent les normes des droits de l’homme », a souligné le porte-parole.