A l’occasion d’une réunion du Groupe de soutien international pour le Liban qui a eu lieu mardi dans la capitale allemande Berlin, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a affirmé que le Liban restait « un modèle de tolérance et de coexistence » dans une région instable.
Dans un message lu par le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Derek Plumbly, M. Ban a salué l’unité du Groupe de soutien et du Conseil de sécurité en faveur de la stabilité du Liban, en affirmant que cela envoyait un « signal fort » de la communauté internationale pour soutenir l’action du gouvernement libanais.
Selon le chef de l’ONU, le Groupe a cependant exprimé sa préoccupation au sujet des défis considérables que doit surmonter le pays à cause du conflit en cours en Syrie et la pression sur la frontière du Liban, y compris les récentes attaques contre l’armée libanaise à Tripoli.
« Le groupe a toujours souligné la nécessité que la communauté internationale apporte une aide au pays, pour soutenir ses forces armées libanaises et pour faire face à l’arrivée des nombreux réfugiés syriens, notamment en aidant les communautés d’accueil et en renforçant les capacités du gouvernement », a déclaré le Secrétaire général.
« Je comprends les inquiétudes quant au nombre des réfugiés syriens, et les tensions dans certaines communautés. J’ai également pris acte de certaines décisions politiques annoncées récemment par le gouvernement », a-t-il ajouté, en soulignant l;importance de la coopération étroite entre le gouvernement et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans la gestion efficace des réfugiés conformément aux normes internationales des droits humains et du droit humanitaire.
Le Groupe de soutien a été établi en septembre par le Secrétaire général pour aider le Liban à faire face à ces nombreux défis, y compris l’hébergement des nombreux réfugiés. Alors que le conflit en Syrie entre dans sa quatrième année, le HCR a enregistré plus d’un million de réfugiés syriens au Liban, ce qui représente près de 25% de la population totale.
En outre, le nombre de réfugiés syriens enregistrés ne comprend pas les centaines de milliers de Syriens qui vivent au Liban sans avoir demandé de l’aide, ou les plus de 50.000 Palestiniens qui vivaient en Syrie et qui ont fui au Liban depuis le début du conflit, en s’ajoutant aux 270.000 réfugiés palestiniens déjà installés au Liban.
Si l’afflux actuel de réfugiés syriens au Liban – environ 12.000 chaque semaine – continue, le nombre pourrait atteindre 1,6 million de réfugiés enregistrés dans le pays d’ici la fin de cette année. La présence d’un si grand nombre de réfugiés exerce une pression sans précédent sur les services publics et les communautés d’accueil.