Alors que le nombre de décès causés par Ebola en Afrique de l’Ouest dépasse désormais le millier, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mardi la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de médecins, d’infirmières et d’équipements pour affronter l’épidémie.
« L’Organisation mondiale de la santé a annoncé aujourd’hui que le nombre de morts dépasse le millier », a souligné M. Ban lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York. Selon lui, il est indispensable de faire face rapidement au manque de moyens que connaissent les trois principaux pays affectés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. « J’appelle la communauté internationale à répondre de toute urgence à la pénurie de médecins, d’infirmières et d’équipements, dont des vêtements protecteurs et des tentes d’isolement », a déclaré M. Ban. Il a également jugé indispensable une réponse internationale coordonnée. « Je reste en contact étroit avec la Directrice générale de l’OMS, le Dr Margaret Chan. Dans les jours à venir, le système des Nations Unies renforcera la façon dont nous faisons face à l’épidémie », a-t-il dit. Le Secrétaire général a annoncé qu’il avait nommé le Dr David Nabarro comme Coordonnateur du système des Nations Unies pour la maladie à virus Ebola. Celui-ci sera chargé de garantir l’efficacité de la contribution des Nations Unies aux efforts internationaux pour contrôler l’épidémie. Enfin, Ban Ki-moon a estimé qu’il fallait « éviter la panique et la peur. » « Ebola peut être évitée. Avec des ressources, des connaissances, une action rapide et de la volonté, les gens peuvent survivre à la maladie. Ebola a été contrôlée avec succès ailleurs, et nous pouvons le faire ici aussi », a-t-il ajouté.
De son côté, l’OMS a annoncé mardi qu’elle autorisait l’utilisation de traitements expérimentaux dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion d’experts en éthique médicale lundi à Genève. Le groupe d’experts « est arrivé à la conclusion qu’il est éthique d’offrir des traitements non prouvés, ayant une efficacité et des effets indésirables inconnus, comme traitement potentiel ou comme prévention », a dit l’OMS dans une déclaration à la presse. Selon l’OMS, des critères éthiques doivent guider l’usage de ces traitements. Il s’agit notamment de la transparence dans tous les aspects des soins, du consentement éclairé, de la liberté de choix, de la confidentialité, du respect pour la personne, de la préservation de la dignité et de l’implication de la communauté.