Des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont réunis lundi à Genève pour examiner le rôle que pourraient jouer des traitements expérimentaux dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui frappe plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
« Le traitement récent de deux employés du secteur de la santé infectés par le virus Ebola avec un médicament expérimental a soulevé des questions quant à savoir si on devrait utiliser ce médicament qui n’a jamais été testé et dont l;innocuité n’a pas été prouvée chez les humains », a souligné l’OMS dans un communiqué de presse. Selon l’agence onusienne, une autre question qui se pose est de savoir qui devrait recevoir ce médicament, dans le cas où il serait utilisé, alors que seules des quantités extrêmement limitées sont disponibles. Un certain nombre de tests en laboratoires et des études sur des animaux ont été menés concernant ce traitement. Les premières études sur des humains doivent être menées au cours des deux à quatre prochains mois, a précisé l’OMS. Le groupe d’experts réunissant des spécialistes de l’éthique médicale, des experts scientifiques et des personnes des pays touchés devaient notamment examiner la question de savoir s’il est éthique d’utiliser des traitements non validés avec des effets secondaires inconnus pour lutter contre l’épidémie. Vendredi, la Directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, a déclaré que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest était une « une urgence de santé publique de portée internationale ». Le Dr Chan a suivi la recommandation des experts du comité d’urgence de l’OMS qui s’est réuni mercredi et jeudi à Genève pour évaluer les conséquences de cette épidémie qui a fait près de 1.000 morts dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone et le Nigéria