Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, a appelé mardi les Israéliens et Palestiniens à cesser les combats qui ont fait rage depuis deux semaines et de renouer avec le dialogue afin de résoudre les causes sous-jacentes du conflit et éviter des nouveaux affrontements.
« Mon message aux Israéliens et aux Palestiniens est le même : arrêtez les combats. Commencez à parler. Et attaquons-nous aux causes profondes du conflit, pour ne pas nous retrouver dans la même situation dans six mois ou un an », a déclaré le Secrétaire général lors d’une conférence de presse à Tel Aviv suite à une réunion avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
« Nous devons aborder les problèmes sous-jacents – notamment la reconnaissance mutuelle, l’occupation, le désespoir et la négation de la dignité – afin que les gens ne ressentent pas le besoin de recourir à la violence pour exprimer leurs griefs », a-t-il ajouté. M. Ban, qui actuellement en mission dans la région, est arrivée en Israël de l’Egypte, où il a rencontré plus tôt aujourd’hui le Président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, qu’il a remercié pour ses efforts visant à établir un cessez-le feu à Gaza. M. Ban s’est également rendu au Qatar et au Koweït et il se rendra ensuite en Jordanie et en Arabie saoudite. « La position des Nations Unies est claire : Nous condamnons fermement les attaques à la roquette. Ceux-ci doivent cesser immédiatement », a déclaré M. Ban. « Nous condamnons l’utilisation de sites civils – écoles, hôpitaux et autres installations civiles – à des fins militaires ».
Lors de sa rencontre avec M. Netanyahou, M. Ban a réitéré son appel pour un cessez le feu immédiat et inconditionnel et souligné la nécessité de remédier à la situation humanitaire catastrophique à Gaza. M. Ban s’est rendu à Ramallah, en Cisjordanie, où il a informé le Conseil de sécurité, qui tient un débat public sur la situation au Moyen-Orient. Il a dit à la réunion par visioconférence que les parties doivent tenir compte de l’;appel du Conseil à reprendre les négociations afin de trouver une fin au conflit par une solution de deux États viables.
« En tant que communauté internationale, nous devons assumer la responsabilité de l’échec à faire avancer une solution politique du conflit israélo-palestinien » a affirmé le chef de l’ONU. « Nous ne pouvons pas revenir au statu quo – une préoccupation que Palestiniens et Israéliens partagent ». Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la violence a fait plus de 500 morts, dont la grande majorité sont des civils palestiniens. Les combats ont également déplacé plus de 100.000 personnes, soit plus de 5% de la population de Gaza – qui cherchent refuge auprès de l’;Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). « Il n’y a pas d’endroit sûr pour les civils », a déclaré le porte-parole de l’OCHA, Jens Laerke, lors d’;une conférence de presse à Genève. En plus des victimes, près de 500 maisons ont été complètement détruits ou gravement endommagés par des frappes aériennes israéliennes, a-t-il ajouté.