Prostitution à Toulouse : la mairie communique, les réalités demeurent !
L’arrêté anti prostitution signé par le Maire de Toulouse à grand renfort de communication est entré en vigueur le lundi 7 juillet. Ciblant 5 « zonages » dans les quartiers toulousains, il fixe le montant de la contravention sanctionnant cette interdiction à 38 euros et l’assortit de possibles contrôles de véhicules.
Quoiqu’on puisse penser de la prostitution, le choix de cette approche purement répressive et sécuritaire est une mauvaise nouvelle et ne s’avèrera ni une solution pour les prostituées amenées à devoir exercer leur activité dans la précarité et la fragilisation, ni une perspective pérenne pour les riverains qui devront se passer sur le territoire de la ville le « mistigri » d’une situation qui ne sera plus régulée que par la police.
Encore une fois, un arrêté à dominante martiale, marque de fabrique qui semble revendiquée avec force chaque jour qui passe, a prétention de vouloir régler de façon simpliste et démagogique une question sociale complexe demandant la mobilisation de l’ensemble de la société civile. Au-delà des discours et des postures teintées d’hygiénisme social, s’en prendre une fois encore aux prostitués signe une approche particulièrement limitée de cette question.
La section toulousaine de la Ligue des droits de l’Homme regrette la mise en œuvre de cet arrêté municipal et demande qu’il soit retiré au bénéfice d’une approche de la prostitution dans notre ville plus sociale et partagée, associant l’ensemble des protagonistes impliqués.
Ligue des droits de l’homme, section de Toulouse