La mère de famille qui a poignardé à mort une jeune institutrice vendredi à Albi a été mise en examen pour assassinat samedi. Le procès pourrait ne pas avoir lieu.
Albi : Les autorités judiciaires ont décidé de mettre la mère de famille qui a porté vendredi un coup de couteau mortel à une jeune institutrice d’Albi en examen pour des faits qualifiés d’homicide volontaire avec préméditation. Une mise en examen pour assassinats qui pourrait ne pas aboutir à un procès devant les Assises du Tarn. La meurtrière souffre de troubles mentaux sévères. Elle a été internée d’office vendredi. Et s’il est prouvé que son discernement a été aboli et non altéré au moment des faits, l’action publique s’éteindra. Et toute poursuite sera abandonnée à son encontre.
Article 122-1 du Code pénal
N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.La personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu’elle détermine la peine et en fixe le régime.
Ce meurtre au couteau devant les enfants réunis pour le dernier jour de classe a profondément troublé l’ordre public. Et provoqué dans toute la France une très vive émotion. François Hollande a réagi pour dire son dégoût et le ministre de l’éducation Benoit Hamon s’est rendu sur place. A Albi, des milliers de personnes ont tenu à rendre hommage à la jeune institutrice, mère de deux enfants en bas âge, poignardée à mort. Les témoins du meurtre ont été pris en charge par une cellule psychologique. Photo (c) geekphilosopher