Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est déclaré mardi inquiet des risques de violences intercommunautaires de grande ampleur en Irak et a encouragé les autorités irakiennes à avoir un dialogue inclusif avec toutes les communautés du pays.
« Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire en Irak, notamment les informations faisant état d’exécutions sommaires par l’Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL) », a dit M. Ban lors d’une conférence de presse à Genève. « Il y a un véritable risque de davantage de violences intercommunautaires à grande échelle, sur le territoire irakien et au-delà de ses frontières », a-t-il ajouté. Le Secrétaire général a une nouvelle fois encouragé « tous les dirigeants irakiens – politiques, militaires, religieux et communautaires – à s’assurer que leurs partisans évitent des actes de représailles. »
M. Ban a dit qu’il avait exhorté le gouvernement, notamment le Premier ministre Nouri Al-Maliki, à avoir un dialogue inclusif. « Un dialogue inclusif est un élément clé d’une bonne gouvernance et d’un bon leadership dans tous les pays », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a indiqué qu’il avait parlé au téléphone avec M. Maliki la semaine dernière et avec d;autres dirigeants de la région, dont la Turquie et l’Iran.
« J’espère qu’avec le soutien des pays de la région et de la communauté internationale au sens large, nous serons en mesure d’aider le gouvernement irakien à rétablir la paix et la stabilité dans son pays », a dit le Secrétaire général.
Pour sa part, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a déclaré mardi redouter que le patrimoine culturel ne fasse l’objet de pillages et de destructions, comme cela s’;est déjà produit il y a quelques années en Irak et, plus récemment, au cours des tragiques événements en Syrie.