La France s’est imposée en Ecosse pour l’avant dernier match du Tournoi des VI nations. Une victoire (19 – 17) qui permet aux Bleus de continuer à espérer le titre, mais qui a encore prouvé de nombreuses difficultés dans le jeu.
Deux essais encaissés en 22 minutes de jeu. Quoi de mieux pour montrer encore une fois les errances défensives du XV de France ? Contre l’Ecosse, en difficulté contre les équipes majeures du rugby mondial, la France aurait pu tomber. Dès la douzième minute de jeu et un cafouillage entre Huget et Dulin, les Ecossais marquaient le premier essai du match par Hogg. Une preuve du mal qui règne au sein de cette équipe. Heureusement pour les bleus, Machenaud était parfait au pied en remplacement de Jean-Marc Doussain, ce qui laissait l’équipe de France à un petit point de retard. C’était sans compter le second essai des Ecossais 10 minutes plus tard. Encore une fois, la défense française se faisait prendre sur un beau mouvement de l’adversaire qui voyait Seymour aplatir (22e, 12 – 9, puis 14 – 9 avec la transformation de Laidlaw).
« Nous sommes est en surnombre défensif. Un leurre fonce sur moi et malheureusement, je pense que j’aurais dû tomber par terre pour montrer qu’il me gêne et que je ne peux pas défendre. Il coupe ma course. Mais je n’ai pas eu assez de vice pour aller au contact et tomber par terre. Et dans ce cas-là, l’arbitre n’aurait pas accordé l’essai aux Ecossais » regrettait l’ouvreur des Bleus, Jules Plisson.
Le salut vient des Toulousains
Six minutes. C’est le temps qu’il aura fallu aux joueurs du XV de France pour réagir en seconde période et enfin réussir montrer qu’ils pouvaient attaquer. Et c’est le Toulousain Yohan Huget qui venait aplatir après une récupération dans les airs. Machenaud intraitable devant les perches transformait pour que les Bleus repassent devant au score, 16 – 14. Mais les Ecossais ne voulaient pas abandonner et cet essai pas vraiment construit ne les démoralisait pas. D’une pénalité de 40 mètres sur la gauche, Weir redonnait l’avantage aux Ecossais (17 – 16) à 18 minutes du terme.
« Il a fallu qu’on attende la 75e pour voir la première action réellement construite, avec un enchaînement de séquences avants et trois-quarts mélangés, des bonnes libérations, le respect de certains respects de schémas » expliquait Yannick Bru, entraîneur des avants. La 75e c’est aussi le moment où Jean-Marc Doussain fait son entrée sur le pré. Boudé après sa performance contre le Pays de Galles, le buteur toulousain allait offrir la victoire aux siens. Avant cela, la bonne action lancée par Médard poussait les Ecossais à la faute offrant une pénalité en or à Doussain, à une minute de la fin du match. « Quand je rentre, je ne me pose pas de questions. A Cardiff, je m’en étais posé trop. Et là, j’ai joué naturellement » avouait Doussain à L’Equipe. Pour preuve, le coup de pied du demi de mêlée toulousain était parfaitement placé entre les perches et offrait la victoire au XV de France. « C’est un but qui peut paraître facile des tribunes mais pour un buteur, c’est le plus compliqué. Je ne me suis pas posé de questions, là non plus » ajoutait Doussain.
En attendant, un autre Toulousain fait son retour dans le groupe avant le match contre l’Irlande puisque Louis Picamoles a été rappelé par Philippe Saint-André.