Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République d’Annecy Eric Maillaud a affirmé que la tuerie de Chevaline « n’était pas élucidée ». Le 5 septembre 2012, quatre personnes étaient tuées par un homme en moto selon des témoins.
Malgré l’interpellation de deux hommes mardi 18 février, placés en garde à vue, Eric Maillaud, procureur de la République d’Annecy a annoncé que l’enquête concernant la tuerie de Chevaline était toujours en cours. En effet il affirme qu' »aucun lien » n’a été trouvé entre le premier interpellé, un ancien policier municipal et les victimes de Chevaline. Lors de la conférence de presse, le procureur a aussi ajouté qu’un autre homme avait été placé en garde à vue après « avoir tenté de prendre la fuite » mardi soir. Un comportement suspect relié par la police à un trafic d’armes qui aurait lieu entre les deux personnes.
BFM tv explique que l’un des deux gardé à vue serait collectionneur d’armes anciennes. Mais comme le stipule la loi, l’achat et la vente d’armes est interdite pour les particuliers (sauf exception). Il aurait donc fallu une autorisation à ces hommes, qui ont a priori choisi la vente « sous le manteau ».
Le procureur a annoncé qu’une information judiciaire allait être ouverte et qu’il y aurait « d’autres interpellations ». Des perquisitions sont aussi en cours chez les deux « suspects » (le procureur précise que le terme suspect est abusif pour ces cas), chez qui les enquêteurs ont déjà trouvé deux casques de moto. Un scooter a aussi été trouvé, tout comme un « Luger », pistolet utilisé pour la tuerie. Toutefois, les deux casques ne correspondent pas au portrait robot établi ; une moto est recherchée, plutôt qu’un scooter. Enfin, l’arme n’est pas du même calibre que celle utilisée pour la tuerie. Autrement dit, rien de déterminant dans l’enquête, d’où les propos du procureur « la tuerie de Chevaline n’est pas élucidée« .
Rappel des faits :
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, ingénieur britannique d’origine irakienne en vacances à Chevaline était tué avec sa femme, sa belle mère ainsi qu’un cycliste, probable victime collatérale. La famille avait été assassinée par balles sur une petite aire de repos forestière dans leur voiture. Les deux jeunes filles du couple avaient réchappé à la boucherie.