Les députés ont voté lundi soir une réforme du congé parental. Il vise à inciter les pères à interrompre leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants.
Lundi soir, les députés ont voté pour la réforme du congé parental, mesure phare du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes. Le texte permet aux parents d’un seul enfant d’allonger le congé parental de six mois si le deuxième parent en est le bénéficiaire. Une manière d’inciter les pères à prendre, eux aussi, un congé parental, aujourd’hui utilisé quasi exclusivement par les mères (96%). A partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans, à condition que six mois soient pris par le second parent. Sinon, elle sera raccourcie à deux ans et demi.
L’objectif de 100 000 pères en congé parental d’ici 2017
Le groupe UMP s’est dit globalement favorable au projet de loi. La députée Françoise Guégot a estimé que la prestation partagée était en soi «une bonne chose» mais qu’il restait des «interrogations», la durée du congé parental pouvant être réduite par décret. En revanche certains opposants UMP ont demandé sans succès la suppression de l’article en question, estimant comme Claude Greff que la «liberté du couple» était remise en cause par cette «intrusion de l’Etat».
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem se dit satisfaite de cette réforme et tente de voir plus loin. « Il faut introduire une impulsion » et « changer les regards » sur ce congé parental, a déclaré la ministre. L’objectif annoncé est que 100 000 pères le prennent d’ici 2017, contre 18 000 aujourd’hui.
Alors que la réforme sur l’IVG rentrera en débat mardi et mercredi, les réformes sociales concernant le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes vont bon train depuis le début de cette année 2014. Parmi les dizaines d’amendements qui fusent dans l’hémicycle, des députés écologistes ont par exemple proposé de retirer l’expression « en bon père de famille » contenu dans le texte, qu’ils jugent dépassée et non conforme à la société actuelle, et de le remplacer par le terme « raisonnable ».
Et nous on n’a pas le droit à une vie privée ?
M. le Président vous venez de dire que votre vie privée est privée
et la nôtre ne l’est-elle pas ?
Que vient faire l’état dans la décision du couple.
C’est à chaque couple selon sa situation sociale et professionnelle de prendre la meilleure solution
pour son ménage et pour leurs enfants.