Avortement : deux manifestations des pro et des anti avortement ont eu lieu dimanche à Paris avant un débat au Parlement.
Avortement – 16 000 manifestants selon la police (40 000 selon les organisateurs) ont défilé hier dans les rues de Paris contre l’avortement. Cette manifestation, annuelle depuis 2005, s’est tenue à la veille d’un débat à l’Assemblée nationale afin d’assouplir les conditions d’une interruption volontaire de grossesse (IVG).
Arborant des tenues aux couleurs jaune et rouge de l’Espagne, les militants de La « Marche pour la vie« , soutenue par le pape François et la hiérarchie catholique française, ont marqué aussi leur approbation à la récente décision qui a été faite dans ce pays de restreindre la loi sur l’avortement. Quelques hommes et femmes politiques dont Bruno Gollnisch, député européen du Front National, et Christine Boutin ex-présidente du Parti Chrétien-démocrate se sont ralliés au cortège.
dans le même temps, à quelques rues d’intervalle, quelques centaines de pro-avortement ont eux aussi défilé au rythme de slogans féministes tels que « avorter c’est mon droit, intégristes hors la loi ».
La loi Veil et la « situation de détresse »
Aujourd’hui est débattue la modification de la loi sur l’égalité homme-femme à l’Assemblée Nationale. Un amendement socialiste prévoit de supprimer la notion de « situation de détresse » initialement contenu dans la loi Veil de 1975 . Cette notion indique que seules les femmes dans une telle situation ont le droit d’avorter.
Ce matin, de nombreuses personnalités politiques ont fait part de leur opinion autour de ce débat. La ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud-Belkacem défendait, au micro de RTL, « le droit au libre choix des femmes en matière d’interruption volontaire de grossesse ». Un avis que ne partage pas Bruno Le Maire et ex-ministre UMP de l’Agriculture, invité de BFM TV. Interrogé sur la question, le député UMP a répondu sans détour « On ne touche pas à la loi Veil ». Le texte marche et c’est très bien ».
Mais la religion s’est également emparé du sujet. Le pape François Ier qui se positionne contre l’avortement, comme le veut la tradition catholique, a « salué les participants à cette marche » et les invite à « maintenir vive leur attention pour ce sujet si important », propos rapportés du nonce apostolique en France, Monseigneur Luigi ventura.