Alors que les combats entre le gouvernement syrien et les groupes armés d’opposition continuent de s’intensifier, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a appelé vendredi toutes les parties prenantes à accepter une trêve dans les combats pour assurer aux agences humanitaires « un accès immédiat et sans entrave ».
« Je suis très préoccupée par les informations qui font état de plus d’un demi-million de personnes piégées dans les faubourgs de Damas », a expliqué Mme Amos dans un communiqué de presse, en précisant que le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a reçu de très inquiétantes informations concernant la situation dans la ville de Moadamyieh, située à quelques kilomètres de la capitale.
« Selon ces informations, la ville a été assiégée pendant les 10 derniers mois, et la population souffre de bombardements et d’affrontements quotidiens entre le gouvernement et les groupes d’opposition », a affirmé Mme Amos, en ajoutant que les agences humanitaires des Nations Unies ne sont pas parvenus à fournir une aide humanitaire depuis près d’un an, malgré des tentatives répétées. La majorité des 70.000 habitants de la région ont fui mais près de 12.000 personnes restent piégés, incapables d’obtenir suffisamment de nourriture pour leurs familles. La malnutrition sévère est courante parmi les enfants, tout comme les maladies de la peau et des voies respiratoires.
évacuer les blessés
Alors que la crise continue de s’aggraver avec de plus en plus de civils pris pour cible et le refus des belligérants d’accorder l’accès aux traitements médicaux et à l’aide alimentaire d’urgence, Mme Amos a exhorté toutes les parties prenantes à accepter une trêve pour permettre aux agences humanitaires d’évacuer les blessés et fournir une aide d’urgence aux civils. « Les civils doivent être autorisés à sortir des zones de combat pour aller dans des endroits plus sûrs », a indiqué Mme Amos. « Je rappelle au gouvernement et aux autres parties à ce conflit qu’ils ont l’obligation en vertu du droit humanitaire et des normes internationales des droits de l’homme de protéger les civils et permettre l’accès aux agences humanitaires », a-t-elle ajouté.