Le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Vuk Jeremic, a estimé jeudi qu’il était plus que jamais temps d’organiser une conférence pour la paix en Syrie.
« Je suis convaincu qu’il est maintenant crucial de pousser pour la tenue d’une Conférence internationale pour la paix en Syrie. Un accord conclu au travers d’un dialogue politique est le seul moyen de mettre fin à l’effusion de sang et […] j’exhorte les Etats membres à agir pour parvenir à cet objectif. Une militarisation continue ne ferait qu’aggraver les souffrances du peuple syrien et radicaliser davantage le conflit. »
Si les allégations selon lesquelles des armes chimiques auraient été utilisées par l’une de ces parties s’avéraient fondées, « les Etats Membres devraient faire preuve d’unité et fournir une réponse appropriée, dans le respect complet du droit international et du rôle central que la Charte des Nations Unies reconnaît au Conseil de sécurité, a préconisé le Président ».
Parallèlement, le Représentant spécial conjoint de l’Organisation des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, était aujourd’hui à Genève, où il a rencontré le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui l’a assuré de son engagement en faveur de la tenue de la Conférence de Genève II.
Cette Conférence, qui réunirait toutes les parties prenantes autour de la table des négociations, viserait la mise en œuvre intégrale du Communiqué de Genève. Ce document, que M. Brahimi a toujours considéré comme le «socle de la paix», a été adopté le 30 juin 2012 par le Groupe d’action sur la Syrie. Il appelle à l’établissement d’une autorité de transition dotée des pleins pouvoirs exécutifs, dans le cadre d’une transition politique menée par les Syriens eux-mêmes, et engage toutes les parties en faveur d’une cessation des violences armées et à l’application du plan de paix en six points de Kofi Annan.