Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste
C’est avec une immense tristesse que j’apprends la mort de Pierre Mauroy, ancien Premier ministre et ancien Premier secrétaire du Parti socialiste.
Militant et homme d’Etat, Pierre Mauroy incarnait l’âme populaire et la fierté ouvrière de la gauche. Il était un homme du peuple et aura consacré sa vie à le servir, en tant que maire de Lille de 1973 à 2001 comme à la tête du gouvernement de la France de 1981 à 1984.
Les Socialistes, et au delà l’ensemble des Français, lui seront à jamais reconnaissants de son combat inlassable pour la justice sociale et des grandes réformes qu’il a portées au service de notre pays, et qui furent adoptées sous les gouvernements d’Union de la gauche qu’il a dirigés : l’abolition de la peine de mort, la décentralisation, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, le choix de l’Europe en 1983.
Pierre Mauroy restera comme une immense figure du socialisme français et international, notamment à la tête de l’Internationale socialiste de 1992 à 1999, mais également comme un homme d’Etat et un symbole de la méritocratie républicaine, un fils de la République qui à force d’efforts et de travail y aura exercé les plus hautes responsabilités.
Les socialistes pleurent aujourd’hui un homme simple et généreux dont les valeurs et les convictions devront toujours continuer de les éclairer.
Au nom du Parti socialiste et en mon nom personnel, j’adresse à la famille et aux proches de Pierre Mauroy mes plus sincères condoléances.
Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale
« La Gauche perd aujourd’hui une de ses grandes figures, et la République, un serviteur. »
Robert Hue, Président du MUP
Pour la génération politique à laquelle j’appartiens, Pierre Mauroy restera l’homme d’union qui est devenu Premier ministre d’un gouvernement de gauche comprenant, pour la première fois depuis la Libération, des ministres communistes.
A Matignon, il a su démontrer ses qualités d’homme d’Etat, et son attachement profond aux couches populaires et au monde ouvrier.
Jean Paul Huchon, président de la Région Ile de France
Avec la disparition de Pierre MAUROY, c’est une grande figure de la gauche qui s’est éteinte. C’était un homme sincère, engagé et ancré dans ses convictions, qui avait eu le courage de conduire la gauche dans l’épreuve du pouvoir. Il avait la passion de la justice, un sens du contact et une empathie humaine exceptionnelle. Pierre MAUR OY avait une expérience irremplaçable, par ses contacts internationaux et sa soif d’unité chez les socialistes comme dans la Gauche. Je n’oublie pas qu’il a porté des réformes majeures pour nos concitoyens comme l’abrogation de la peine de mort, les lois Auroux et la mise en place d’un modèle social français. Je le voyais régulièrement pour échanger sur de nombreux sujets, notamment sur la décentralisation dont il était le grand artisan. A ses amis, à sa famille, à ses proches et à l’ensemble des militants socialistes, je souhaite faire part de ma vive émotion et de mon amitié.
Najat Vallaud-Belkacem, porte parole du gouvernement
Pierre Mauroy, « Héritier de l’Avenir ». Hommage.
Benoît Hamon, ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation,
C’est avec une très grande tristesse que j’accueille la nouvelle du décès de Pierre MAUROY.Sa haute stature tant physique que morale nous faisait oublier qu’il luttait contre la maladie. La gauche et la France tout entière sauront estimer à sa juste valeur la trace qu’il laisse dans l’histoire de notre pays. Je salue l’un des fondateurs de l’éducation populaire, outil d’émancipation et d’accompagnement des grandes conquêtes sociales de la gauche. Je salue un immense maire de Lille, artisan de son rayonnement et défenseur du peuple du Nord. Je salue un bâtisseur infatigable du Parti socialiste, et un garant intraitable de son unité dans l’adversité. Je salue le Premier ministre de François MITTERRAND, dont le nom restera indissociable des acquis de la gauche au pouvoir : abolition de la peine de mort, décentralisation, cinquième semaine de congés payés et retraite à 60 ans. Je salue enfin l’agitateur d’idées et le promoteur des droits de l’Homme, son dernier combat à la tête de Fondation Jean-Jaurès. Pierre nous manquera à nous socialistes, comme il manquera à la France. Il rejoint François MITTERRAND ainsi que les promoteurs des idées socialistes au Panthéon de la gauche.
Martin Malvy, président de la Région Midi Pyrénées et ancien ministre
« C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends le décès de Pierre Mauroy. Pierre était un homme chaleureux, proche des autres et d’une fidélité à ses engagements qui demeurera exemplaire.
Premier ministre courageux dans ses choix, généreux par solidarité, il restera avec François Mitterrand et Gaston Defferre l’un des pères de la décentralisation. On a trop oublié qu’en 82 et 83 Pierre Mauroy a fait passer la France de l’hypercentralisation à une organisation plus démocratique qui 30 ans après appelle une nouvelle étape qui, je l’espère, s’inspirera du message qu’il nous laisse ».