La mise en examen par 3 juges indépendants de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a soulevé de nombreux commentaires. A droite, certains proches de Nicolas Sarkozy ont eux vivement réagi. Une situation qui inquiète Mathias Fekl et Marie-Pierre de la Gontrie au nom du parti socialiste.
« Tout en rappelant la présomption d’innocence de Nicolas Sarkozy, nous condamnons les attaques de la droite qui, comme à son habitude, met en cause la compétence et l’intégrité des magistrats mais aussi l’indépendance de la justice » ont précisé les deux secrétaires nationaux du PS au nom de leur parti.
« En accusant le juge d’instruction de « déshonorer la justice », Henri Guaino met gravement en cause le fonctionnement de nos institutions, et compromet le travail de la justice pourtant seule à même d’établir l’innocence proclamée de Nicolas Sarkozy » a considéré la rue de Solferino. « François Hollande s’était engagé à mettre fin aux instructions au parquet dans les affaires individuelles, engagement mis en œuvre dès la circulaire de politique pénale de Christiane Taubira du 19 septembre 2012, et qui sera traduit dans le projet de loi relatif aux relations chancellerie parquet qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres » ont précisé les auteurs du communiqué.
« L’ouverture cette semaine par le parquet de Paris d’une information judiciaire pouvant viser un ministre en exercice suffit à démontrer que le gouvernement respecte cet engagement, et laisse la justice suivre son cours dans le respect de nos institutions » ont il tenu à souligner.
Jeudi soir, le juge Gentil, à l’issue de longues heures de confrontation, a décidé de la mise en examen pour des faits constitutifs d »abus de faiblesse » sur la personne de Liliane Bettencourt, l’ancien présidente de la République Nicolas Sarkozy. Les proches de l’ancien président ont dénoncé « l’acharnement » des juges.