C’est à 14 heures cet après-midi que le Tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles va se prononcer sur la demande de liberté conditionnelle introduite par Marc Dutroux. Dans leurs rapports, les autorités s’opposent à cette requête.
Marc Dutroux sera-t-il libéré ? Ce lundi 18 février, le Tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles doit rendre sa décision concernant le sort du pédophile belge.
Condamné en 1996 à la réclusion à perpétuité pour l’enlèvement et le viol de 6 jeunes filles, ainsi que le meurtre de 4 d’entre elles, il souhaiterait effectuer le reste de sa peine à son domicile. On apprend dans le Parisien que selon la loi belge, « un condamné peut être placé en liberté conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine ou après quinze ans de détention s’il a été condamné à perpétuité ». Cependant, le groupe d’information belge Sud-Presse a révélé en exclusivité les avis négatifs du parquet et de la prison de Nivelles.
Dans le rapport psychosocial délivré au TAP, figurent quatre raisons de ne pas libérer celui que l’on surnomme « l’ennemi public n°1 ». Tout d’abord, la réinsertion sociale par le travail de Marc Dutroux pose problème. L’homme souhaiterait faire carrière dans une activité indépendante telle que plombier, carrossier ou électricien. Mais en l’absence de diplôme et de formation, son projet apparaît comme « peu réaliste ». Ensuite, vient la question de l’hébergement. Le condamné prétend qu’à sa libration il serait hébergé par son plus fidèle ami, Pierre un artiste anversois de 76 ans qui lui rend visite depuis maintenant 13 ans. Mais ce dernier aurait changé d’avis et ne voudrait plus l’accueillir chez lui. Enfin, les deux dernières conditions s’intéressent aux victimes du pédophile mais aussi aux risques de récidive qu’il présente. Selon le site internet belge Le Soir, le rapport précise que Marc Dutroux se trouverait toujours dans « le même état d’esprit qu’au début de son incarcération et présenterait le même genre de délire ».
La décision devrait être rendue dans l’après-midi.